Aventurier et philosophe
Aujourd'hui, Patrice Franceschi fait le point sur cette vie bien remplie dans un ouvrage paru chez Arthaud :
"Avant la dernière ligne droite".
Ca sonne comme
un testament, mais Patrice Franceschi s'en défend. La dernière ligne droite, il
compte bien la prolonger encore longtemps. Il a simplement eu envie de
transmettre ses expériences et montrer
comment on peut choisir sa vie et donc sa liberté.
Ca a commencé
quand, encore mineur, contre l'avis familial, il décide de partir en Guyane.
Quasiment sans le sou, recherché par son père, il fait un tas de petits métiers
en trichant sur son âge. Mais les gendarmes sont sur sa trace, il passe au
Brésil, un pays joyeux mais violent. Pendant ce temps, en France, la majorité
passe à 18 ans, Franceschi l'apprend par hasard et décide de rentrer au pays. A
son père pas très content, il explique qu'il repart... au Congo !
Et cette vie
aventureuse n'a jamais cessé. Au fur et à mesure de ses expéditions, de ses
engagements aussi, en Afghanistan, en Pologne, en Bosnie, en Somalie, il
raconte. Il raconte dans des livres qui sont son autre plaisir. La quiétude de
l'écriture après le tumulte du voyage.
Et l'énergie pour
mener à bien ces projets, Patrice Franceschi l'a puisée dans ses rêves...
"Les rêves, en général, sont ceux de l'enfance et à
un moment donné de la vie, généralement l'adolescence, celui où l'on fait les
choix, les études et du métier qui ira derrière, on se dit : ces rêves-là
doivent être abandonnés parce qu'en général, ce sont des rêves nés de la
littérature, des premiers livres que l'on lit, et donc ce sont des rêves
impossibles. Ou bien vous vous dites, ben, finalement, j'ai envie de vivre
comme dans les livres. Et à partir de là, cherchons la voie qui peut le
permettre. Et ça va être certainement d'écrire des livres aussi et de vivre les
aventures qui correspondent à ces livres. Et donc, aussi loin que je remonte
dans mon enfance, je n'ai jamais voulu faire que ça. C'était écrire toutes sortes
de livres et de vivre toutes sortes d'aventures."
Pour donner du
sens et une dimension métaphysique à cette vie agitée, Patrice Franceschi s'est
replongé dans la philosophie. A cinquante ans, il a suivi un cursus complet à
la Sorbonne. "Etre aventurier, dit-il, ce n'est pas un travail musculaire
mais cérébral".
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