Marie-Christine Barrault autour du marbre, au Musée Rodin
L'Hôtel
Biron est situé à deux pas d'un autre hôtel particulier très
célèbre, l'hôtel Matignon. C'est en 1919, deux ans après la mort
d'Auguste Rodin et la
donation par l'artiste de ses œuvres à l'état que l'hôtel Biron,
construit au 18ème
siècle, a été transformé en musée. Il ne reste malheureusement rien de
ses décors intérieurs d'origine.
Au
XIXe siècle, les religieuses, propriétaires de l'hôtel Biron les ont en
effet vendus pour financer le réaménagement des locaux, transformés en
maison d'éducation pour jeunes filles. Il a fallu attendre la
seconde moitié du XXe siècle pour que quelques boiseries soient
réinstallées dans deux pièces du rez de chaussée.
Auguste Rodin
a habité neuf ans l'hôtel Biron de 1908 à 1917. Avant lui, d'autres
artistes, Matisse, la
sculptrice Clara Westhoff et son mari le poète Rainer Maria Rilke, Jean
Cocteau ou encore la danseuse Isadora Ducan y avaient
également vécu. Les œuvres de Rodin sont présentes à l'intérieur de
l'hôtel et dans les jardins, où se trouve notamment "Le penseur ", la
plus célèbre statue du sculpteur.
Depuis
quelques mois, l'hôtel Biron, actuel musée Rodin, est en cours de
restauration, une
campagne de travaux réalisée sans fermeture des lieux. 730.000
visiteurs s'y pressent chaque année, ce qui fait de ce musée l'un des
plus visités
de Paris. Conséquence de cette forte fréquentation : les planchers sont
abimés et les structures affaiblies.. Pour les responsables du musée,
les travaux en cours sont aussi l'occasion de repenser le parcours et
la présentation des
oeuvres. Dans deux ans, une salle sera ainsi reconstituée telle qu'elle
était
du vivant de Rodin.
Depuis septembre 2012, le Musée Rodin accueille chaque premier mercredi
du mois des rencontres théâtrales, Le metteur en scène et comédien
Charles Gonzalès en assure la direction artistique. Mercredi 7 novembre,
un hommage sera rendu aux sculpteurs qui ont incarné le marbre avec le
spectacle "Les mains dans le marbre", une lecture théâtrale de textes
écrits par de grands sculpteurs, de Michel Ange à Louise Bourgeois.
Charles Gonzalès a invité la comédienne Marie Christine Barrault à
incarner les voix féminines de cet hommage.
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