La Briqueterie devient un centre chorégraphique

C'est
dans une petite rue aujourd'hui bordée de pavillons de banlieue et d'immeubles que
se trouve la Briqueterie.
Pendant un siècle à partir de 1868, cette usine a
produit 120 000 briques par jour. Les fours se sont définitivement
arrêtés
en 1964. Cinquante ans plus tard, ce site emblématique de l'histoire
industrielle
du Val de Marne démarre donc une nouvelle vie. L'architecte Philippe
Prost, chargé du projet de réhabilitation a magnifié le dernier bâtiment
encore debout. Uhe cheminée haute de plusieurs dizaines de mètres se
dresse telle une vigie le long de son pignon de briques sombres.

L'intérieur
du bâtiment a été évidemment entièrement repensé pour les besoins du
Centre de développement chorégraphique. Mais l'architecte s'est appuyé
sur les matériaux et les volumes pré existant,
notamment au deuxième niveau où sont désormais installés trois studios
de répétition pour les danseurs qui évoluent ainsi sous une très belle
charpente métallique caractéristique de l'architecture industrielle de
la seconde moitié du XiXe siècle.

Un
nouveau bâtiment a été construit à l'aplomb de l'ancienne briqueterie
pour
accueillir le studio scène, une salle de 180 places où des spectacles
sont
présentés. Entièrement recouvert de zinc, il forme un L avec l'ancienne
briqueterie. Un nouvel espace extérieur, le parvis, peut également
accueillir spectateurs et danseurs pour que la danse sorte de ses lieux
habituels de diffusion.

Journées portes ouvertes

A
l'occasion du lancement de La Briqueterie,
des journées portes ouvertes sont
organisées ce week-end. Au
programme : visites guidées, spectacles, projections de courts métrages
et mise
en lumière du site par l'artiste Yann Toma. Après ce week-end
d'ouverture, la Briqueterie accueilliera jusqu'au 20 avril, cinq autres
spectacles dans le cadre de la biennale de danse du Val de
Marne.