"Fukushima : dans la zone interdite" avec William Tanner Vollmann
Pour William T. Vollmann, il faut vivre ce que l'on écrit. Depuis 30 ans, il parcours la planète de long en large et en ramène de quoi alimenter ses romans et ses reportages. Il peut ainsi parler précisément de n'importe quel sujet.
Il s'est donc rendu à Fukushima, deux semaines après le tsunami, afin de voir de près ce qu'était le plus important grave incident nucléaire depuis Tchernobyl. Il en ressort un reportage d'une centaine de pages où il parle, notamment, de l'incroyable capacité des officiels japonais à ne dire absolument rien.
Fukushima : Dans la zone interdite de William Tanner Vollmann chez
Tristram
Résumé : En mars 2011, un tremblement de terre et un tsunami ravagent
la côte est du Japon. S'ensuit un enchaînement catastrophique d'événements qui,
à la centrale de Fukushima, aboutissent au plus grave accident nucléaire civil
depuis Tchernobyl. L'écrivain William Vollmann est sur les lieux. Le
livre-reportage qu'il en rapporte représente à la fois un modèle du genre et un
acte journalistique extrême. Avec des protections rudimentaires et un dosimètre
capricieux pour mesurer le taux de radioactivité, l'auteur s'aventure dans la
"zone interdite". Fidèle à sa méthode, il constate, il décrit et il
interroge, avec les questions les plus simples, acteurs, témoins et victimes de
la tragédie. Dans ce Japon qu'il connaît et aime de longue date, et où le
traumatisme des bombardements d'Hiroshima et Nagasaki est encore vif, Vollmann
pose, dans des termes neufs, la question du nucléaire et de l'information sur
le nucléaire. Une préoccupation qui était déjà celle du jeune William Vollmann
lorsqu'il était étudiant en Californie, et qui est à l'origine des
interrogations morales développées dans son oeuvre majeure : Le Livre des
violences (Tristram, 2009).
A lire également : *L'archipel des séismes : Ecrits du Japon après le 11 mars
2011* de Corinne Quentin et Cécile Sakai chez Picquier Poche
Résumé : Romanciers, poètes, essayistes et artistes japonais livrent leurs témoignages, réactions à vif, méditations et visions sur la triple catastrophe, séisme, tsunami, accident nucléaire qui a frappé la région du nord-est du Japon le 11 mars 2011. Ces textes déclinent le courage, le deuil et la révolte, mais aussi l'ironie, voire l'humour noir, signes d'une force et d'une lucidité critique largement partagées. C'est en ce sens un document essentiel pour comprendre la société japonaise aujourd'hui, pour partager ses doutes et ses espoirs d'une
reconstruction sur des fondations qui pourraient être nouvelles.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.