Tout est parti d'une interview du maire de Saint-Brieuc, Hervé Guihard, sur franceinfo, samedi 16 janvier, au moment où entrait en vigueur le couvre-feu national à 18 heures. "On fera tout ça dans le respect des règles et de la loi, évidemment, mais sur le territoire, à Saint-Brieuc, on va continuer à ouvrir les écoles, les centres de loisir, les centres d'accueil jusqu'aux horaires classiques parce que, sinon, ce sont toujours les plus défavorisés qui trinquent. On ne va rien changer. On a le droit de déroger, donc faisons-le."Très rapidement, après cet entretien, de nombreux internautes sur Twitter ou Facebook ont relayé l'idée que le maire de la préfecture des Côtes-d'Armor n'appliquera pas le couvre-feu malgré l'annonce du gouvernement. Le maire de Saint-Brieuc refuse de mettre en place le couvre-feu à 18 heures. Bravo pour cette acte de Résistance ! Drapeau de la France#CouvreFeu18h00 #saintbrieuc pic.twitter.com/J4JnboQQyg— Vivien Gosset (@GossetVivienLCF) January 19, 2021Le couvre-feu à 18 heures est bien en vigueur à Saint-BrieucDans son interview à franceinfo, le maire de Saint-Brieuc est pourtant clair : hors de question de ne pas respecter "les règles et la loi". En l'occurrence, lorsque Hervé Guihard dit qu'il ne va "rien changer", il ne parle pas du couvre-feu en général mais uniquement des horaires d'ouverture des écoles, de l'accueil périscolaire et des centres de loisir. Or, par dérogation, ces activités peuvent continuer à fonctionner au-delà de 18 heures. Par exemple, l'arrêt préfectoral pris dans le département du Var, précise bien que "l’avancée du couvre-feu ne remet pas en cause la possibilité pour les structures qui accueillent des activités de garde d’enfant, scolaires, périscolaires ou de formation professionnelle de continuer à accueillir leur public habituel au-delà de 18 heures". Car cette dérogation est en fait appliquée un peu partout en France, comme à Nancy par exemple, et donc pas uniquement à Saint-Brieuc. Interrogé par Ouest France, Hervé Guihard a d'ailleurs tenu à "préciser sa pensée", expliquant que "nous ne sommes pas le village gaulois qui refuse les décisions d’un gouvernement mais comme j’ai le petit pouvoir de prendre une dérogation, je tiens à le faire".