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Signes religieux : "interdits dans le public mais tout est permis dans le privé" ?

Eric Ciotti s'est désolé sur RFI qu'aucune loi n'existe sur le port de signes religieux dans le secteur privé. D'après le député Les Républicains des Alpes maritimes, "on peut faire ce qu'on veut" dans les entreprises alors que ces signes sont interdits dans le public.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Eric Ciotti affirme que si les signes religieux sont interdits dans le public, "on peut faire ce qu'on veut dans le privé" © Maxppp)

Vrai pour le secteur public

"Le fait pour un agent public de manifester ses convictions religieuses dans l'exercice de ses fonctions constitue un manquement à ses obligations", explique très clairement la Charte de la laïcité dans les services publics. Un "principe de neutralité" qui interdit donc les fonctionnaires ou employé d'entreprises publiques de porter une croix trop visible, un voile ou une kippa.

Faux pour le secteur privé

La liberté de conviction est un principe fondamental en France, inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Tout salarié du privé peut affirmer, sans prosélytisme, sa croyance via le port d'un signe religieux. Mais contrairement à ce qu'affirme Eric Ciotti, cette liberté peut être limitée par l'employeur si elle entraîne des troubles au sein de l'entrepirse. 

L'Observatoire de la laïcité liste plusieurs motifs d'interdiction de signes religieux dans le secteur privé : contradiction avec l'image de l'entreprise, raison d'hygiène ou de sécurité. Par exemple : un sikh ne pourra pas refuser de porter un casque de protection sur un chantier parce qu'il souhaite conserver son turban. Plus largement, l'appartenance religieuse ne peut pas être opposable à la mission pour laquelle un salarié a été embauché.

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