Ségolène Royal dit-elle vrai sur le non-cumul des mandats ?
Faux
Avant de voir pourquoi Ségolène Royal se trompe, rappelons quelques faits. Dès juin 2006, elle avait annoncé qu'elle ne serait pas candidate à sa propre succession comme députée des Deux-Sèvres, quelque soit l'issue de l'élection présidentielle de 2007. En juin 2006, elle était à la fois députée et présidente de la région Poitou-Charentes. Elle voulait en finir avec le cumul.
Par ailleurs, il faut se souvenir que l'été dernier, Martine Aubry, Première secrétaire du PS, a exercé une forte pression sur les parlementaires socialistes pour qu'ils lâchent leurs mandats exécutifs locaux. Une lettre leur a été envoyée en août dans la foulée des élections législatives. Martine Aubry leur demandait d'être exemplaires sur cette thématique.
Résultat, la plupart des députés et sénateurs socialistes continuent de cumuler en attendant que la réforme soit votée et appliquée lors des prochaines législatives de 2017.
Royal pas seule
Reste que certains ont accepté de lâcher un mandat local. Par exemple, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a démissionné de la présidence du Conseil général de Seine-Saint-Denis l'été dernier. Autre exemple, le député Philippe Baumel a lâché son mandat de maire du Breuil en Saône-et-Loire et de vice-président de la région Bourgogne.
A Paris, la député Annick Lepetit a démissionné de son poste d'ajointe au maire de Paris. Le maire de Paris Bertrand Delanoë, qui n'est pas parlementaire, soit dit en passant. Dés son élection en 2001, il avait lâché son mandat de sénateur pour pouvoir être "maire à plein temps " dans un geste précurseur.
Cercle retreint
Ségolène Royal n'est donc pas la seule à ne pas cumuler, mais elle fait partie d'un cercle pour l'instant restreint de pionniers.
Dernière précision : les femmes sont devant les hommes en matière de non-cumul d'après les calculs de l'Observatoire de la parité. 45% des députés femmes ne cumulent pas, quand on trouve seulement 22 % des députés hommes non cumulards.
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