Philippe Douste-Blazy dit-il vrai sur l'aide au développement ?
Mortalité infantile : FAUX
Le nombre de décès de jeunes
enfants est passé de 12 millions en 1990, à 7,5 millions en 2010, selon
les chiffres de l'Unicef, soit une baisse de 35 % en 20 ans. Cette
réduction de la mortalité infantile s'est même accélérée au cours des dix
dernières années, surtout dans les pays d'Afrique sub-saharienne. Mais on compte encore près de 21.000 décès d'enfants de moins de cinq ans
chaque jour.
A eux seuls, cinq pays concentrent
la moitié de ces décès : Chine, République démocratique du Congo, Pakistan, Inde
et Nigéria. Un tiers des décès survient dans ces deux derniers pays.
Sans surprise, les causes de la
surmortalité infantile ne changent pas. En tête, on trouve toujours la
pneumonie et la diarrhée, qui traduisent un manque d'accès aux soins et à l'eau
potable, et des problèmes de malnutrition.
Aide au développement : VRAI
Il est bien difficile d'avoir une
photographie globale de la situation. Mais selon les chiffres de l'OCDE, qui
regroupe une trentaine de pays, il y a bien eu deux années consécutives de
baisse : -2 % en 2011 et -4 % en 2012. C'est la première période de baisse, non pas
depuis 50 ans, mais depuis 15 ans : il y avait déjà eu une contraction de
l'aide au développement à la fin des années 1990, elle avait été reboostée au
début des années 2000 par les Objectifs du Millénaire. Mais c'est surtout la
première fois qu'elle se contracte deux années consécutives.
Cette
baisse est surtout due à la crise qui frappe fort dans les pays d'Europe du
Sud, et comme l'aide au développement est indexée sur la création de richesse
des Etats — autour de 0,5 %, elle est mathématiquement en baisse.
Une tendance
inquiétante car si l'on prend en compte la lutte contre la pauvreté et les
inégalités et l'adaptation au changement climatique, les besoins vont s'exprimer
en centaines de milliards de dollars.
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