"Pas de primaire pour les présidents sortants aux Etats-Unis" ?
A chaque élection présidentielle aux Etats-Unis, il y a des primaires chez les Républicains ou chez les Démocrates. Et peu importe si le président sortant veut faire un second mandat. C'est comme ça, c'est la règle. Comme pour le Parti socialiste, elle est clairement inscrite dans les statuts des deux principales formations politiques américaines. Obama a dû s'y plier en 2012, George W. Bush en 2004 ou encore Bill Clinton en 1996.
Ceci dit, François de Rugy n'a pas totalement tort. Lorsqu'un président américain souhaite faire un second mandat, la primaire est en général une simple question de forme. Aucun poids lourd démocrate ou républicain n'a osé s'attaquer à un président sortant ces dernières années. En 2012 par exemple, Obama n'a pas eu à faire campagne pour être désigné comme candidat démocrate. Il avait malgré tout huit "challengers"... dont un prisonnier, un militant anti-avortement ou encore un artiste du nom de Vermine suprême.
Deux présidents contestés
Pour autant, il est déjà arrivé qu'un président sortant doive faire campagne dans son propre parti. En 1976, le sortant Gerald Ford doit faire face à un concurrent très sérieux, un certain Ronald Reagan. Ford est finalement passé avec justesse avant de se faire balayer à la présidentielle.
Idem quatre ans plus tard mais dans le camp democrate cette fois. Jimmy Carter est poussé dans une longue primaire par Ted Kennedy. Le président sortant l’emporte mais il perd largement la présidentielle.
En fait, à chaque fois que des présidents américains ont dû se lancer dans une véritable primaire interne, ils ont perdu la Maison blanche ensuite. Et à chaque fois, les sortants étaient très contestés dans leur propre camp et très peu populaires dans l'opinion.
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