Marine Le Pen remporte le prix du menteur en politique de l'année
Marine Le Pen a été choisie par le jury pour son accumulation d’affirmations fausses sur les migrants. Par exemple, sur l’ampleur de la vague d’arrivants, sur leur sexe et leurs motivations, sur le faux assaut de migrants contre des pompiers à Calais ou sur le djihadisme. Des contre-vérités martelées lors de la campagne des régionales alors que la question n’est pas dans les compétences des Conseils régionaux.
La présidente du Front national succède à Nicolas Sarkozy pour ce grand prix du menteur en politique. Vainqueur sortant, l’ancien président bénéficiait d’un "Totem d’immunité" cette année. Ce prix du menteur en politique vise à inciter la classe politique à moins mentir et encourager le grand public à vérifier les discours politiques.
Le jury présidé par le politologue Thomas Guénolé était composé de six journalistes : Mélissa Bounoua Reader / Slate , Alexandre Devecchio FigaroVox / Le Figaro , Hugo Domenach Le Point , Samuel Laurent Les Décodeurs / Le Monde, Cédric Mathiot Désintox / Libération, Antoine Krempf Le Vrai du Faux / France Info .
Le reste du palmarès
Prix spécial du jury :
Patrick & Isabelle BALKANY (LR), pour l’ensemble de leur carrière.
Prix « Un certain regard » (ex æquo) :
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Claude BARTOLONE (PS), pour avoir accusé Valérie Pécresse de défendre "la race blanche"
- Pierre LELLOUCHE (LR), pour réussir l'exploit de produire un droit de réponse "à la bien pensance" aux articles ayant pointé son intox sur les indemnités accordées aux réfugiés... dans lequel il reconnaît avoir dit n'importe quoi.
Prix Robocop
Bernard CAZENEUVE (PS), pour avoir relayé la version mensongère du Raid selon laquelle l'assaut de Saint Denis s'est fait sous un déluge de feu des terroristes.
Le Cumulard de l'année
Jean-Yves LE DRIAN (PS), pour son cumul des fonctions de ministre de la Défense et de président de la région Bretagne, en contradiction flagrante avec un engagement solennel de François Hollande (à 1'40")
Meilleur second rôle féminin
Lydia GUIROUS (LR), éphémère porte-parole du parti Les Républicains, pour avoir prétendu que la France est le pays européen qui accueille le plus d'étrangers.
Meilleur second rôle masculin
Christian ESTROSI (LR) pour son virage à 180 degrés, digne des plus belles courses de moto, sur la position à tenir à droite face au Front national.
Meilleur costume
Bernard CAZENEUVE (PS), pour avoir exagéré le nombre de reconduites à la frontière afin d'assurer qu'il est plus ferme que la droite lorsqu'elle était au pouvoir.
Prix spécial de l’Audace statistique
François HOLLANDE (PS), pour avoir tenté de vanter le "bon bilan" de plus de 3000 perquisitions sous état d’urgence alors qu’elles ont abouti à... seulement 4 vraies procédures antiterroristes .
Prix "Jeune espoir"
Laurent WAUQUIEZ (LR, 40 ans), pour sa spectaculaire accumulation de mensonges, sur lui-même pour se construire un personnage public globalement factice, et sur de multiples sujets politiques (par exemple sur les relations politiques entre Charles De Gaulle et Guy Mollet).
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