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Covid-19 : le nombre de tests a-t-il diminué de 30% en deux semaines, comme l'affirme Bruno Retailleau ?

Le sénateur LR a affirmé sur France Inter que le dépistage en France est "loupé" à cause d'une mauvaise gestion du gouvernement. 

Article rédigé par franceinfo, Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Bruno Retailleau était l'invité de France Inter mercredi 7 octobre.  (FRANCE INTER /RADIOFRANCE)

Alors que la France connaît un rebond épidémique, le sénateur Les Républicains Bruno Retailleau accuse le gouvernement de mal gérer la situation notamment sur le dépistage. "Vous avez 30% en moins de tests depuis une quinzaine de jours en France, a-t-il affirmé sur France Inter mercredi 7 octobre. Si c'est pour mieux cibler, peut-être, mais on a loupé le dépistage", a-t-il rajouté. Si le chiffre avancé par l'élu est vrai, cette baisse s'explique pour plusieurs raisons. La cellule Vrai du faux vous explique. 

Environ un million de tests par semaine 

Après un record de tests à la mi-septembre avec plus de 1,3 million de dépistages selon Santé publique France, le nombre de personnes qui se rendent dans les laboratoires a effectivement chuté de 30% durant les deux dernières semaines. Ce chiffre vient du syndicat des biologistes médicaux. Selon eux, environ un million de tests sont effectués chaque semaine en France. 

Cependant, le syndicat des biologistes n'estiment pas qu'il s'agit d'un "loupé", comme l'affirme Bruno Retailleau. Selon eux, le dépistage est désormais plus ciblé. Courant septembre, il y a eu un afflux de personnes dans les laboratoires qui ne présentaient pas de symptômes mais qui voulaient savoir si elles étaient potentiellement contaminées, après les vacances. Ce public-là est aujourd'hui moins nombreux et laisse la place aux personnes prioritaires. Depuis trois semaines, pour éviter les embouteillages dans les laboratoires, le gouvernement a décidé de faire tester en priorité ceux qui ont des symptômes, qui sont cas contacts ou qui travaillent dans le milieu médical. Objectif : dépister moins mais dépister mieux. 

La diminution du nombre de tests s'explique aussi par le nouveau protocole sanitaire dans les écoles, qui a été allégé. Si un enfant est malade, ses camarades ne sont plus considérés comme cas contacts. Il y a deux semaines encore, des classes entières se faisaient dépister, ce n'est plus le cas aujourd'hui. 

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