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Anciens présidents : "La loi prévoit un bureau et trois collaborateurs"

Le député UMP des Hauts-de-Seine, Thierry Solère, affirme que la loi donne aux anciens président le droit à un bureau et trois collaborateurs. C'est faux pour deux raisons : ce n'est pas une loi mais une simple lettre signée en 1985 et le député oublie beaucoup d'avantages.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Thierry Solère affirme que la loi prévoit un bureau et trois collaborateurs pour les anciens présidents © Maxppp)

 Ce n'est donc pas une loi sur les règles qui concernent "les conditions de vie des anciens président et de leurs conjoints". Il s'agit en fait d'une simple lettre envoyée le 8 janvier 1985 par Laurent Fabius, alors Premier ministre, à Valéry Giscard d'Estaing (voir à la fin de l'article). 

Pas trois mais sept collaborateurs

Thierry Solère oublie beaucoup d'avantages pour les anciens présidents. Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy n'ont pas le droit à trois mais sept collaborateurs : un chef de cabinet, deux assistants, un archiviste et trois secrétaires. Une équipe prise en charge financièrement par le budget de Matignon.

Par ailleurs, ce n'est pas un bureau mais un appartement de fonction meublé et équipé, accompagné d'un forfait téléphonique et de deux personnels de maison. Deux policiers sont également mobilisés en permanence pour la sécurité des anciens chef de l'Etat. Protection que peut également demander leurs conjoints.

Une retraite de 6.000 euros brut pour un mandat présidentiel

Concernant les déplacement, les anciens présidents ont le droit à une voiture de fonction avec deux chauffeurs. Leurs voyages en train, en bateau ou en avion sont pris en charge dans la meilleure des classes, que ce soit en France ou à l'ét'ranger. Pour les déplacements internationaux, les ambassadeurs sont chargés de les accueillir et de les loger.

Ils touchent également une retraite pour leur mandat. La loi du 3 avril 1955 précise que le montant correspond au salaire brut d'un conseiller d'Etat en activité, soit un peu plus de 6.000 euros brut par mois. Il faut y ajouter les 11.000 euros de traitement liés à leur statut de membre de droit du Conseil constitutionnel.

 

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