Le rendez-vous du Particulier. Assurance-vie et crise sanitaire
Quelques conseils avec le mensuel "Le Particulier" pour placer notre épargne. Les Français ont mis de côté plus de 100 milliards d'euros en 2020. Le magazine suggère de choisir l'assurance-vie pour 2021.
Question d'épargne aujourd'hui avec l'assurance vie. Éric Leroux, journaliste pour le mensuel Le Particulier a quelques conseils à nous donner. "Assurance vie : 5 solutions pour augmenter vos gains", souligne la Une du mensuel en mars.
franceinfo : D'abord, l'assurance vie, c'est un placement que vous recommanderiez en 2021 ?
Éric Leroux : Oui, car elle offre toujours de nombreux avantages : c’est une formule de placement facilement accessible, même pour de petits montants, elle est souple et sans contrainte, et elle offre un très large choix d’options financières permettant à chacun d’y trouver une solution adaptée à ses besoins. Elle offre aussi des avantages fiscaux et successoraux exceptionnels, que l’on ne trouve pas ailleurs, notamment grâce à des abattements importants sur les gains retirés ou sur les capitaux transmis suite à un décès.
L'assurance vie a-t-elle bien résisté à cette année de crise 2020 ?
Oui et non. On a beaucoup commenté le fait que les épargnants y ont retiré plus d’argent qu’ils n’en ont investi. Son bilan est négatif, sur ce point, à hauteur de 6,5 milliards d’euros. C’est dû en bonne partie aux périodes de confinement qui ont entraîné de moindres relations entre les conseillers financiers et leurs clients. Mais dans l’absolu, c’est toujours une formule à succès, puisque ce sont plus de 100 milliards d’euros qui y ont été placés l’an dernier. Peu de placements peuvent se vanter d’attirer autant d’épargne !
Ces conseils que vous avez à nous donner, c'est pour choisir la meilleure gestion financière possible. Quelles sont les solutions que vous préconisez ? Car il y a du choix...
Un petit rappel d’abord : le succès de l’assurance vie s’est construit sur leurs fonds en euros, c’est-à-dire les supports garantis qui figurent dans tous les contrats, grâce auxquels il est en général impossible de perdre de l’argent. Près des deux tiers de l’épargne investie en assurance vie se réfugient sur ces supports. Le souci est que leurs rendements ne cessent de diminuer. L’an dernier, ils ont souvent rapporté autour de 1 à 1,2 %, soit très loin de leurs bonnes performances passées. Ces fonds restent donc incontournables pour les personnes qui ne veulent prendre aucun risque.
Mais pour ceux qui veulent que leur épargne rapporte, il faut aller voir ailleurs. Nous recommandons donc de s’intéresser à d’autres supports, comme l’immobilier, les supports en actions, mais aussi des produits plus pointus comme les "trackers" qui répliquent les évolutions d’indices boursiers, et également les fonds d’actions non cotées qui sont de plus en plus présents en assurance vie.
Donc il faut avoir le goût du risque. Ces formules risquées sont-elles vraiment plus rentables ? Les circonstances économiques actuelles peuvent inquiéter, non ?
Aujourd’hui, il est impossible d’avoir à la fois la sécurité et la rentabilité. Il faut donc faire un choix. Si l’on veut gagner de l’argent, on peut conserver une partie de son épargne sur le fonds sans risque, mais investir une autre partie sur des supports risqués, mais aux promesses de rendements plus élevés.
Pour les personnes qui ont peu de connaissances financières, ou qui ne souhaitent pas s’en préoccuper, nous conseillons de choisir la gestion pilotée. Elle permet de confier le pilotage de l’épargne à un professionnel, en fonction d’un niveau de risque défini à l’avance. C’est risqué, mais cela peut aussi être très rentable, y compris quand les marchés boursiers baissent : l’an dernier, certaines de ces gestions ont rapporté plus de 15 %. Et à long terme, leurs résultats sont supérieurs à ceux de la gestion sans risque.
L’assurance vie étant en général souscrite dans une optique à moyen ou long terme, il nous semblerait dommage de se priver de ces "moteurs" de performance, même si la situation économique à court terme incite à une certaine prudence.
Le conseil, c'est d'acheter Le Particulier du mois de mars, mais si malgré tout ça on n'y voit pas encore très clair, on peut se tourner vers son banquier, son assureur ?
Oui, bien sûr. Les conseillers financiers ont l’obligation de guider et d’informer leurs clients. Ils sont en mesure, en fonction de chaque situation personnelle, d’orienter vers les choix les plus adaptés. Il existe aussi d’autres solutions, comme sur Internet, où l’on trouve aussi des conseils et, surtout, des contrats de grande qualité avec des frais très faibles. C’est un point qui compte dans une période où les rendements se tassent.
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