Quand l'audiovisuel grec est réduit au silence
Tandis que France Info diffusait les premières réactions scandalisées ou stupéfaites des salariés, des téléspectateurs ou des auditeurs du groupe public ERT, Pendant que les responsables politiques européens se succédaient au micro de France Info pour dénoncer avec vivacité cet acte de censure d'un autre âge, bref, pendant que l'Europe s'indignait, le Médiateur recevait le message suivant de Julien. Message Bref, sobrement intitulé : " Vive la Grèce !! "
Aucune ironie ou deuxième degré dans ce titre. Puisque Julien écrit :
" Vite ! La même chose en France ! On n'en peut plus de la pensée unique de l'audiovisuel public français ! "
Quelque peu perplexe, et pour tout dire attristé, que l'on puisse se réjouir qu'un groupe de médias publics, soit ainsi contraint au silence.
Jérôme Bouvier a pu constater quelques heures plus tard qu'il ne s'agissait pas d'un avis isolé.
Décryptage de ces réactions d'auditeurs :
Dans une période qui rappelle chaque jour aux médias et aux journaux privés qu'ils sont mortels. Les services publics de l'audiovisuel auraient tort de croire qu'ils ont pour eux l'éternité.
Au Portugal, les chaines publiques ont failli être vendues au privé cet hiver dans une assez belle indifférence. La BBC, modèle britannique, va devoir réduire son budget de 20 % d'ici trois ans. Au Pays Bas, la réduction sera d'un tiers.
Bref l'audiovisuel public qui permet l'existence d'une radio unique en Europe comme France Info, ou d'une chaine sans équivalent comme France Culture, qui peut offrir le luxe à ses auditeurs de proposer le Requiem de Fauré en direct de la Basilique St Denis, comme ce fut le cas hier soir sur France Inter, ne peut se contenter de justifier son existence sur les seuls slogans de la liberté d'expression ou des vertus du service public.
Elle doit aussi apporter chaque jour à ses concitoyens la preuve de son utilité.
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