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"Moteur !" pour la Cité du cinéma de Luc Besson

A 53 ans, le realisateur du Grand Bleu, de Nikita et du Cinquième Élément réalise le rêve de sa vie : tourner un film en France sur des plateaux imaginés et conçus par lui. Besson, artiste multicartes, à la fois cinéaste, producteur, scénariste, aura bataillé pendant 10 ans pour enfanter ce site dédié au 7e art et qui devrait etre inauguré le 21 septembre à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (©)

Luc Besson étrenne les structures cette semaine en tournant les "intérieurs" des scènes
de son dernier film, Malavita,  adapté du roman de Tonino Benacquista. 
Besson, qui fait toujours les choses en grand, a su convaincre deux poids-lourds
du cinéma américain : les comédiens Robert de Niro et Michelle Pfeiffer. Un
casting idéal pour mettre sur les rails un projet pharaonique, qui a coûté 160
millions d'euros et qui a déclenché des critiques et des doutes chez les
professionnels du cinéma français. 

Censée rivaliser avec les studios d'Hollywood à Los Angeles ou de Pinewood à Londres, cette Cité du cinéma en banlieue parisienne
est un défi ambitieux aux dimensions et aux équipements qui donnent le vertige.
Bâtis sur la friche industrielle d'une ancienne centrale
thermique EDF, les neuf plateaux, équipés de la technologie dernier cri,  proposent une surface de tournage de 9.500 m2, disposent de cinq fosses de
150
à 420 m2, auxquels
s'ajoutent 12.000 m2 de locaux d'activités et de services : ateliers de décor,
impression et découpe numérique...
Ce site accueille aussi l'école de cinéma Luc Besson, le siège de sa société de production Europacorp, et l'École nationale supérieure Louis-Lumiere qui était jusque-là implantée à Noisy-le-Grand. 

Un pari risqué

Selon le directeur des Studios de Paris, Didier Diaz, quatre tournages de films sont programmés avant la fin de l'année. Mais une partie des
professionnels s'interroge sur ce nouveau pari de Luc Besson jugé excessif et
risqué financièrement.

Aujourd'hui, alors que les bâtiments sont sortis de
terre, les critiques se font moins violentes. Le président de la Fédération des
industries du cinéma de l'audiovisuel et du multimedia (FICAM) Thierry de Ségonzac, qui
s'est par le passé montré réservé sur le projet Besson, déclare aujourd'hui que
le cinema francais doit faire bloc derrière ce réalisateur. L'échec de la Cité du cinéma enverrait  en effet un signal négatif à l'ensemble du cinéma mondial. 

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