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Les militants UMP, entre Fillon, Copé... et Sarkozy

Six mois après la défaite à la présidentielle, les militants UMP élisent ce dimanche le président de leur parti. Alors que le ton est monté cette semaine entre les deux candidats, la base semble être à l'unisson. Jean-François Copé serait "hystérique" accusent des pro-Fillon, l'ex-Premier ministre trop "mou" pour les pro-Copé. Beaucoup de militants espèrent un retour de Nicolas Sarkozy en 2017 pour "mettre tout le monde d'accord". Reportage dans les Alpes-Maritimes, 3e fédération UMP de France.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les
militants UMP sont heureux. Pour la 1ère fois depuis 2004, ils vont élire le
président de leur parti. Pour la 1ère fois depuis 1999, l'élection
du leader du parti de droite est une élection à enjeu. Exercice
démocratique qui réjouit la base et qui redonne de l'élan, après le coup de
massue de la défaite du 6 mai. Mais beaucoup d'adhérents se disent encore
"orphelins ". Orphelins de Nicolas Sarkozy, qui reste en retrait
de la scène politique nationale et donne des conférences à travers le
monde. 

"S'il revenait, je serais folle de joie" confie une militante
niçoise. D'après un sondage Ifop pour le JDD, 65% des sympathisants UMP
souhaitent qu'il se présente en 2017. "Aucun des deux prétendants à la
présidence de l'UMP n'est à la hauteur
" assène une autre fan.

Choisir par rapport à la
personnalité

Une
nostalgie de Nicolas Sarkozy qui s'exprime aussi bien du
côté filloniste que copéiste. Ce qui n'empêche pas les partisans des deux
candidats d'avoir la dent dure à l'encontre du camp adverse. "Eau
tiède
", "trop mou ", "ancienne France "
reprochent les soutiens de Jean-François Copé à l'ancien Premier ministre.
S'ils reconnaissent des qualités d'homme d'Etat au député de Paris, ils ne le
voient pas en chef de parti, en combattant de la "reconquête " pour
les élections locales de 2014. Au contraire, les partisans de François Fillon
décrivent le député-maire de Meaux en homme "hystérique ",
"clientéliste ", "mauvais imitateur de Nicolas Sarkozy ".

Faute de réelles divergences de fond, disent les militants, les choix se
font sur la personnalité et aussi souvent selon les féodalités locales.
Christine, ex-agente administrative à la mairie du Cannet le reconnait.
Elle votera Jean-François Copé par "fidélité " à Michèle Tabarot,
député-maire de la ville et très proche de l'actuel secrétaire général de l'UMP. 

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