Le Premier ministre turc Erdogan, le "dictateur" cible des manifestants
Beaucoup de manifestants le répètent.
Il ne s'agit pas de demander un changement de régime ou de parti comme pour certains Printemps arabes. Mais
d'obtenir un changement de personne.
Jugé arrogant par les manifestants,
le Premier ministre turc reste confiant grâce à ses scores dans les urnes : 34%
en 2002 pour son parti islamo-conservateur l'AKP, 47% en 2007 et 50% en 2011.
Des contre-pouvoirs très limités
D'autant qu'il y a peu de
contestation en interne même si on a entendu quelques dissonances ces derniers
jours au sommet de l'Etat. L'opposition parlementaire est très faible, les médias
assez dociles ou des journalistes envoyés en prison. Dans les faits, les contre-pouvoirs
sont très limités.
Et Tayyip Erdogan a aussi repris la
main sur l'armée. Le leader de l'AKP a partiellement instauré un contrôle civil
des militaires dans un pays où l'armée a rarement hésité à intervenir dans la
politique intérieure et où le politicien qu'il était a fait de la prison pour
des propos islamistes jugés haineux.
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