Civitas en croisade
L'intrusion sur les scènes du Théâtre de la ville et du Rond -Point à Paris en pleine représentation de pièces qualifiées de blasphématoire,
c'est eux ! La dégradation de l'oeuvre "Piss Christ" en Avignon, encore
eux.
Actions coup de poing, médiatisation à outrance, slogans
choc : "non à la cathophobie", le mode d'action de Civitas fondée en 1999 a
changé depuis sa reprise en main il y a deux par Alain Escada. Ce bouquiniste
belge de 42 ans, issu des milieux d'extrême droite est chargé de restructurer
Civitas pour faire passer un message clair : la rechristianisation du pays.
> Relire Portrait de Civitas, entre coups d'éclat et intégrisme en ligne
Pour ce faire, Civitas n'hésite pas à employer des termes
belliqueux comme "reconquête " auprès "du Français moyen " mais
aussi des hommes politiques français, du maire au député. L'association revendique plus de 1.000 adhérents et 170.000
sympathisants, le spécialiste de l'extrême droite, Jean-Yves Camus, lui n'en
compte que 500.
Qui est derrière ce mouvement ?
La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X. Cette communauté
catholique intégriste, même si elle refuse ce terme, fondée par Monseigneur
Lefebvre dans les années 70. Civitas lui donne une visibilité médiatique. Selon
son supérieur, l'abbé Regis de Cacqueray, l'association "poursuit quelque
chose de bon, c'est la doctrine sociale de notre Seigneur Jésus-Christ,
c'est-à-dire les répercussions de l'enseignement de la doctrine de Jésus-Christ
sur la société" .
Des ambitions politiques
L'association ne cache pas ses ambitions pour les
municipales de 2014. Elle veut présenter des candidats sans étiquette politique,
car c'est selon son président, Alain Escada, à l'échelon local qu'elle peut
avoir le plus d'impact. Civitas a tout prévu : des formations sont proposées
pour apprendre les bases du bon candidat catholique.
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