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A la rencontre des Français de la Silicon Valley

Après l'étape institutionnelle de Washington, la visite d'Etat et le rappel de l'amitié historique franco-américaine, François Hollande termine son séjour aux Etats-Unis à San Francisco. Il doit déjeuner ce mercredi avec les grands patrons de l'internet américain, et les sujets de débats ne manquent pas. Une visite qui lui permettra également de rencontrer des Français installés dans la Silicon Valley.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Avec 10 à 15.000 ingénieurs,
créateurs d'entreprises ou encore salariés de sociétés américaines, les
Français constituent la deuxième communauté dans la Silicon Valley, derrière
les Indiens.

Tous jurent, les mains sur le cœur, que leur exil n'a rien à voir
avec des raisons fiscales - nous ne sommes pas en Belgique où à Monaco - mais
qu'ils sont venus pour inventer le monde de demain et en tirer bien sùr des
bénéfices.

Sylvain
Costes et l'avenir de l'ADN

Prenez par exemple Sylvain
Costes, ingénieur, grande école en France, petite start-up dans le secteur de
la santé, avec le profil-type du premier de la classe au pays du "tout
est possible
".

Sylvain Costes est arrivé avec une conviction : dans le monde de
demain, la prise d'ADN sera aussi banale que le taux de cholestérol, le suivi
des lésions ADN aussi utile pour prévenir des maladies. Une conviction donc et
une proposition : le logiciel qui permettra aux médecins de compiler ces
données. Il pense qu'en France, on lui aurait dit qui son idée était trop
simple, que les choses étaient plus compliquées que ça...

Dans la Silicon Valley, le lancement a été modeste, Sylvain Costes
est un prudent. Mais l'entrepreneur estime que l'argent qui circule ici rend
tous les espoirs possibles.

Actionner
la pompe à fric

Attention toutefois au mirage,
prévient cependant un autre Français, Jean-Louis Gassée - le "bec
de gaz de la Vallée
" comme il se surnomme -
installé depuis 25 ans ici, autrefois dirigeant d'Apple France et aujourd'hui
dans une société de capital-risque, évoque le cas complexe de l'arrivée
d'argent, avec la fameuse "pompe à fric ".

La pompe à fric, un Français a réussi à l'actionner : Jerome
Lecat. Lui est dans le dur de l'internet, le stockage des données pour les
grandes compagnies. Parmi ses clients, on trouve des géants américains comme Verizon
ou Time Warner. Chaque année, l'homme double ses effectifs et l'été dernier, à
l'issue d'un tour de table, il a engrangé 22 millions de dollars. Pour lui
donc, tout va bien, mais tout n'est pas simple.

Une
fausse image de la France

Son entreprise a un pied en France, où il l'a créée, et un autre
aux Etats-Unis, où il faut être pour grandir. Jerome Lecat a l'intention de
garder une structure française, considérant n'avoir jamais été freiné dans son
pays, dont les Américains se font une idée assez fausse. Mais corriger les
clichés n'est pas chose facile...

D'autres expatriés sont plus virulents. Philippe Jeudy s'est ainsi
fait une petite célébrité parmi les Français de la Silicon Valley en publiant
une tribune conseillant à François Hollande de ne pas venir aux Etats-Unis.
Selon ce consultant, la France multiplie les erreurs dans ce secteur...

Carlos
Diaz, célébrité de la Silicon Valley

En déjeunant mercredi avec les géants de l'internet américain -
Google et Facebook entre autres - François Hollande pourra évoquer ces
questions. Le président rencontrera également certains de ces Français
installés à San Francisco, et notamment Carlos Diaz, dont il a forcément
entendu parler l'an dernier.

C'est cet homme, dont la société
fournit des applications interactives au télévisions américaines, qui a lancé le
mouvement des pigeons
, cette protestation éclair et couronnée de
succès pour enterrer un projet de taxe sur les start-up.

Aujourd'hui, Carlos Diaz a un
conseil à donner à François Hollande : "Aimez-nous... L'homme  donne également
dans la métaphore sportive : les Etats-Unis, c'est la Champions League , la France, c'est la
Ligue 1. Ce qui ne l'empêche d'avoir un objectif, rentrer en France fort de son
expérience californienne. Après tout, un pigeon peut bien voler dans l'autre
sens

 

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