La SNCF obligée de revoir ses règles sociales
L'inquiétude des cheminots porte sur les nouvelles règles d'organisation et de temps de travail, qui s'appliqueront à partir du 1er juillet à la SNCF.
Il s'agit en fait d'une conséquence de la réforme ferroviaire adoptée en 2014 au Parlement.
Concrètement, à la place de la directive historique connue en interne sous le sigle RH 077, il y aura en quelque sorte trois niveaux différents.
Un décret socle pris par le gouvernement, qui, comme son nom l'indique, doit fixer un minimum en matière de jours de repos ou de RTT.
Une convention collective, commune à toutes les sociétés ferroviaires : la SNCF mais aussi ses concurrents privés, surtout présents aujourd'hui dans le fret, demain sans doute aussi dans le transport de voyageurs, regroupés au sein de l'UTP, l'union patronale du secteur.
Et puis un accord d'entreprise, spécifique , là, à la SNCF.
Autrement dit, ça fait trois négociations menées en parallèle, au même moment, avec un calendrier contraint.
Le sujet est tellement délicat que le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies a dû revoir en urgence le projet de décret transmis en février aux divers acteurs, et promettre qu'il n'y aurait pas de publication avant la fin des autres négociations, celles sur la convention collective et sur l'accord d'entreprise à la SNCF.
Sauf que si ces négociations n'aboutissaient pas, et bien c'est le décret, moins avantageux que les règles actuelles de la SNCF, donc, qui s'appliquerait à tous les cheminots avec le risque, alors, d'un embrasement social incontrôlable à la SNCF. A moins d'un an de l'élection présidentielle...
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