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La réforme des retraites pour financer d'autres dépenses

Emmanuel Macron veut remettre la réforme des retraites rapidement sur la table. Le président envisage un amendement dans le cadre du budget de la Sécurité sociale qui sera examiné dès le mois prochain par le Parlement. 

Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La réforme des retraites de nouveau sur la table du président Macron. (Illustration) (JEAN FRANCOIS FREY / MAXPPP)

Depuis qu’Emmanuel Macron l’a évoqué en début de semaine devant les journalistes de la presse présidentielle, le sujet revient en force dans le débat public. Le président n’exclut pas de remettre la réforme des retraites sur la table dès le mois prochain, par le biais d’un amendement au budget de la Sécurité sociale. Une réforme pour éponger le déficit du système de retraites mais aussi pour financer d'autres dépenses.

Les arguments ont bien changé depuis le premier mandat d’Emmanel Macron. Il voulait, à l'époque, mettre en place un système universel à points, plus juste et plus équitable. L’argumentaire cette fois est différent. L’exécutif s’appuie tout d’abord sur le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), publié il y a deux jours, qui prévoit une nouvelle dégradation des comptes. Entre 7,5 et 10 milliards de déficit à l’horizon 2027. Entre 12,5 et 20 milliards d’euros de déficit du système de retraite, d’ici 2032.

Le premier argument est donc budgétaire. Les mesures d’économies recherchées par le gouvernement se trouvent là. D'où une réforme nécessaire, que ce soit en repoussant l’âge légal de départ à la retraite, à 64 voir 65 ans, ou en augmentant la durée de cotisation. Aucune de ces deux portes n’est désormais fermée. Une autre voie en revanche est exclue : pas question de baisser le niveau des pensions de retraite.

De l'argent pour financer la transition écologique, l'école et la santé

Mais cette manne financière ne serait pas uniquement destinée au système de retraite, et c’est précisément en cela que le discours a clairement évolué par rapport au premier mandat d’Emmanuel Macron.

Aujourd’hui les cotisations des actifs financent les pensions des retraités. Les retraités représentent 14% du PIB, de la richesse nationale créée en une année. Pourquoi ne pas flécher cet argent vers d’autres dépenses, s’interroge tout haut le président de la République : des dépenses, urgentes et nécessaires comme l’école, la santé et la transition écologique, propose Emmanuel Macron. Un changement de paradigme qui mérite d’être saisi par le débat public.

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