La Banque centrale européenne relève à nouveau ses taux pour lutter contre l'inflation
La BCE relève ses principaux taux d'intérêt pour la deuxième fois en deux mois. Et l'institution monétaire européenne n'y est pas allée de main morte : + 0,75. C’est plus qu’au mois de juillet. Le principal taux d'intérêt est à 1,25% désormais. Avec comme ambition de freiner l'inflation sans trop casser une croissance déjà très faible.
L’institution monétaire européenne relève ses principaux taux directeurs. L'enjeu : enrayer la spirale inflationniste. La patronne de la BCE, Christine Lagarde, avait prévenu : les taux allaient continuer à augmenter en plusieurs fois. Il n’y a donc aucune surprise. Surtout qu’en parallèle, l’inflation ne faiblit pas en Europe, à plus de 9% au mois d’août dans la zone euro. Un niveau inédit, porté évidemment par les prix de l’énergie sur fond de guerre en Ukraine et de flambée des prix du gaz.
De l'argent qui coûte plus cher pour freiner la hausse des prix
Quand l'argent est plus cher, tout le monde en dépense moins, ce qui freine la demande, ralentit la hausse des prix. Celle des salaires aussi, qui alimente mécaniquement selon certains économistes, la hausse des prix, créant une sorte de spirale inflationniste infernale. Et puis politiquement, la BCE montre ainsi en relevant ses taux qu’elle soutient sa monnaie, l’euro, qui faiblit par rapport au dollar. Il a perdu 15% en un an, par rapport au billet vert. Et c’est en dollars qu’on achète notamment du gaz et de l’électricité sur les marchés, ce qui n’aide pas en ce moment.
Quels sont les effets attendus de cette hausse des taux sur notre porte-monnaie ? L'’argent coûte plus cher pour tout le monde. Pour les états quand ils empruntent, Pour les banques aussi. Cette hausse des taux directeurs de la BCE va se répercuter sur toute l’économie, sur tous ceux qui veulent emprunter de l’argent. La charge de la dette augmente. Cela se compte en milliards. Les entreprises aussi sont concernées, et puis évidemment, les taux d’intérêt augmentent pour les particuliers qui veulent acheter un bien immobilier.
Quel effet de cette hausse sur la croissance ?
C’est évidemment le deuxième grand enjeu. Comment freiner l’inflation sans trop gripper l’activité, et donc la croissance. L’INSEE a revu ses prévisions à la baisse pour cette fin d’année, avec une croissance nulle pour le dernier trimestre de 2022, mais pas de récession à l’horizon pour l’instant, selon ses prévisions. Même si le gouverneur de la Banque de France, lui, ne l’exclut pas pour 2023. Même si évidemment, cela ne reste que des prévisions statistiques.
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