Cet article date de plus de neuf ans.

Flexisécurité

C’est l’un des chantiers sociaux de la rentrée : Manuel Valls veut renforcer la flexisécurité à la française. Le Premier ministre l’a évoqué dans une tribune dans "Les Échos" cette semaine. Il promet de lancer une réforme de la réglementation du travail cet automne.
Article rédigé par Julie Bloch-Lainé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (L'emploi dans le commerce et dans la grande distribution reste très dynamique © MaxPPP)

Flexisécurité, c'est la contraction de flexibilité et de sécurité : plus de flexibilité pour les entreprises et, en contrepartie, plus de sécurité pour les salariés. 

Le Premier ministre, Manuel Valls veut "donner plus de liberté aux entreprises et aux salariés pour prendre les décisions les mieux adaptées ".

Il s’agit en fait de donner plus de poids aux accords conclus par le patronat et les syndicats.

En droit français, le principe est simple : c'est la loi qui pose un socle minimal - un ensemble de règles, de droits pour les salariés. Et lorsque le patronat et les syndicats signent un accord, au niveau d'une branche professionnelle ou d'une entreprise, il ne peut qu'améliorer ces règles...

Désormais, il s'agirait de permettre à ces accords de revenir en partie sur ces règles, bref de déroger à la loi.

Le gouvernement attend d'abord un rapport dès septembre. Denis Combrexelle, ancien directeur du Travail, doit y faire ses propositions. Puis le sujet sera discuté avec les partenaires sociaux.

Le chantier de la flexisécurité a été amorcé en 2013 avec la loi sur la sécurisation de l'emploi qui prévoit plus de sécurité pour les salariés -avec par exemple un compte personnel de formation- mais aussi plus de souplesse pour les entreprises -avec notamment la possibilité, lorsqu'elles sont en difficulté, de moduler le temps de travail pour éviter les licenciements.

Quels sont les autres modèles de flexisécurité ?

Le Danemark est régulièrement cité. La flexisécurité y a été mise en place il y a une quinzaine d'années pour faire baisser le chômage : les entreprises peuvent licencier très facilement, mais en contrepartie, les chômeurs sont bien indemnisés et étroitement pris en charge par l'équivalent de Pôle Emploi.

Il y a aussi l’exemple allemand : depuis plus de 10 ans, les entreprises peuvent négocier de faire travailler leurs salariés plus longtemps en échange du maintien de l'emploi ou d'un site de production.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.