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Campagne électorale pour la présidentielle

Le mot " campagne" pour évoquer le lancement de la campagne présidentielle avec déjà l'annonce en pointillé de quelques propositions économiques par le président, pas encore candidat, Emmanuel Macron, et par Bruno Le Maire. 

Article rédigé par franceinfo, Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 95 min
Le 4 janvier 2022 : le président de la République, Emmanuel Macron, face aux lecteurs du quotidien " Le Parisien" au Palais de l'Elysée.  (LP / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Le mot de l'éco du jour c'est le mot "campagne". Décrytage avec Isabelle Raymond, cheffe du service éco de franceinfo. 

franceinfo : Pourquoi ce choix du mot "campagne" aujourd'hui ? 

Isabelle Raymond : Oui, comme campagne électorale pour la présidentielle. 
Car ça y est, elle est bel et bien lancée. Même dans le camp du candidat pas encore déclaré, Emmanuel Macron, qui commence même à distiller ses propositions économiques. 
 
Relisez son entretien avec les lecteurs du Parisien cette semaine ; on a surtout retenu que le chef de l’état "emmerdait" les non vaccinés. Mais il n’y a pas que cela dans cet entretien fleuve. Ainsi sur les droits de succession, il n’est pas de ceux qui pensent qu’il faut les augmenter. Au contraire, dit-il. Emmanuel Macron évoque ce qu’il appelle la transmission populaire, il faut accompagner les gens pour les aider à transmettre les patrimoines qu’il qualifie de "modestes". 

Le président reste évidemment vague concernant les détails, mais c’est dit, jeté dans la campagne : Emmanuel Macron n'entend pas augmenter les droits de succession. De là à les abaisser pour les montants les plus faibles, ou à faciliter les successions, c’est une supposition. 
 
Et ce n’est pas la seule proposition économique avancée par le président, pas encore candidat ? 

Autre petit caillou jeté sur le chemin de la candidature, l’idée d’un revenu universel d’activité, la fusion de toutes les prestations sociales. Ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron en parle, elle a déjà été envisagée, jamais mise en œuvre et évoquée à nouveau jeudi 6 janvier par le président de la République devant les acteurs de la Solidarité réunis en congrès ; une bonne idée donc, là encore, pour un second mandat. 
 
D’autres proches du président de la République vont encore plus loin dans les propositions ?
 
Oui, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a profité hier de ses vœux à la presse, les derniers du quinquennat, masqués et espacés, je vous rassure, 
pour tracer les grandes lignes de ce qui pourrait être le programme économique du futur candidat Macron. 

Restaurer la puissance industrielle de la France tout en rétablissant les finances publiques, avec, au-delà de cette ambition générale, quelques propositions concrètes, fiscales notamment, en direction des entreprises, continuer à baisser les impôts de production et puis poursuivre la baisse du coût du travail. Et puis, Bruno Le Maire évoque une baisse de charges pour les plus hauts salaires, au-dessus de deux SMIC et demi (sachant qu’aujourd’hui il n’y a quasiment plus aucune cotisation sociale patronale jusqu’à 1,6 SMIC).

Voilà quelques propositions concrètes, évoquées devant toute la presse économique française pas plus tard que ce vendredi 7 janvier. Le président candidat les reprendra-t-il à son compte ? Voici de quoi en tout cas esquisser toujours un peu plus nettement les contours d’un programme dans le cadre d’une campagne, qui commencera sans doute officiellement le plus tard possible pour le président de la République.  

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