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"L'eau" devient un ingrédient précieux

L’eau risque de faire cruellement défaut à l’avenir, or en cuisine, elle est indispensable. "Cela va devenir l'ingrédient le plus cher de notre alimentation", selon Thierry Marx.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Irrigation d'un champ de pommes de terre dans la Somme, à l'été 2022, face au stress hydrique naturel provoqué par les sécheresses à répétition. (FRED HASLIN / MAXPPP)

Tout le monde est inquiet sur les ressources en eau qui s'amenuisent au fil des années. Les cuisiniers en premier, car c'est un élément indispensable en cuisine. Thierry Marx le martèle : "Cela va devenir l'ingrédient le plus cher de notre alimentation. Il va falloir former les futurs collaborateurs à être plus économes, et inciter les entreprises à moins gâcher l'eau, surtout à moins la polluer."

Sans eau, pas de cuisine sans doute, ce qui implique une réflexion sur d'autres manières de cuisson. Ainsi, cela n'a aucun sens de plonger des asperges dans des litres d'eau quand on sait que c'est un légume composé à 90% d'eau. Les méthodes de travail devront évoluer, être plus pertinentes dans le futur.

On est déjà fortement impactés

Le stress hydrique, les sécheresses à répétition, touchent bien sûr le monde agricole, donc les produits qui nous nourrissent. Thierry Marx s'en inquiète : "Ce stress hydrique, on le visualisait pour 2050. Or, on est déjà impactés. La récolte de pommes de terre, dont les Français sont de grands consommateurs, est menacée et manque de rendement face à la raréfaction de l'eau."

L'agriculture devra aussi s'adapter, peut-être se montrer moins dispendieuse que lorsqu'elle arrose des centaines d'hectares de maïs, par exemple. Des plantes, moins gourmandes en eau, trouveront sûrement place dans nos régions. Il s'agit désormais, selon notre chef étoilé, de mener une réflexion dans l'urgence sur toutes ces questions.

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