Cet article date de plus de six ans.

Le monde de Marie. Quentin Tarantino dans l'embarras après des révélations d'Uma Thurman

Tous les jours, Marie Colmant revient sur un sujet passé (presque) inaperçu. Vendredi, le réalisateur américain Quentin Tarantino dans la tourmente, après des révélations de l'actrice Uma Thurman.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le réalisateur Quentin Tarantino et l'actrice Uma Thurman lors de la sortie de Kill Bill 1, en octobre 2003. (MAXPPP / DPA-ZENTRALBILD)

C’est dans le New York Times, publié samedi 3 février, que l’actrice vedette de Kill Bill (2003) et de Pulp Fiction (1997) Uma Thurman s’exprimait pour la première fois sur le producteur américain Harvey Weinstein, qui fit aussi la renommée de Quentin Tarantino en produisant ses films.

Uma Thurman y raconte les agressions du producteur et tout ce que cela engendre : la colère, la honte. Mais elle y met surtout en cause Quentin Tarantino, qu’elle appelle le Quentin. 

Sadisme pendant les tournages

Les scènes qu'Uma Thurman raconte sont dérangeantes. Elle décrit un véritable sadisme sur les plateaux de tournage : cascade risquée qui se termine en accident de voiture, strangulation tournée par Tarantino lui-même, crachats au visage. Dans la foulée d’Uma Thurman, d’autres actrices de Quentin Tarantino prennent la parole et racontent d’autres anecdotes gênantes qui suggèrent, au mieux, que le réalisateur aime les scènes de violence et principalement quand ce sont les femmes qui en font les frais. Une éditorialiste du New York Times note, fine mouche, que les tueuses chez Tarantino, doivent toujours subir le pire, avant de devenir des archanges de la vengeance.

Un film sur l'assassinat de Sharon Tate

On entend déjà ici les fans de Tarantino, prêts à dégainer le revolver de Django, pour soutenir que leur idole est au contraire féministe. On ne rentrera pas dans ce débat car l’histoire ne s’arrête pas là. Entretemps, le Quentin annonçait le tournage de son prochain film sur l’affaire Sharon Tate, la femme du cinéaste Roman Polanski, assassinée dans sa maison de Los Angeles en août 1969 par des adeptes de la secte criminelle de Charles Manson.  

Une fâcheuse interview sur Polanski  

C’est là que ressort une interview qui remonte à 2003, où Quentin Tarantino, interrogé sur l’affaire Polanski, répond par ces mots : "Ce n’est pas un viol, ce sont des relations sexuelles consenties avec une fille de 13 ans, d’ailleurs la fille venait pour ça, elle était d’accord." La fille de 13 ans, Samantha Geimer, en a aujourd’hui 50 et elle aimerait bien oublier cette histoire. Mais mardi matin, en écoutant les propos de Tarantino, un de ses réalisateurs préférés, elle est sortie de ses gonds : "Il a tort sur toute la ligne, il sait très bien ce qui s’est passé", a-t-déclaré. "S’il continue, il va vraiment passer pour un con." Jeudi soir, Quentin Tarantino présentait ses excuses à Samantha Geimer.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.