Le monde de Marie. Au Mexique, les promesses d'Andres Manuel Lopez Obrador, qui pourrait devenir président du pays
Tous les jours, Marie Colmant revient sur un sujet passé (presque) inaperçu. Aujourd'hui, Andres Manuel Lopez Obrador, un candidat qui se détache pour l'élection présidentielle au Mexique qui aura lieu le 1er juillet prochain.
Dimanche 1er juillet prochain, le Mexique votera pour se choisir un nouveau président. Un candidat réunit déjà une majorité d’intentions de vote : ses partisans l’appellent "AMLO". Quatre lettres, quatre initiales, pour désigner Andres Manuel Lopez Obrador, unique candidat de gauche dans une présidentielle dominée par des candidatures de droite. Les Mexicains connaissent bien cet homme de soixante-quatre ans, ex maire de Mexico qui se présente aux présidentielles pour la troisième fois. Mais cette année, son positionnement est légèrement plus radical, au point qu’il est souvent qualifié dans la presse de "Bernie Sanders mexicain". L'homme est crédité de 45% à 52% des votes le 1er juillet prochain. En tête de son programme, deux objectifs : la lutte contre la pauvreté, mais surtout la lutte contre la corruption qui lie grandes entreprises et politiques. Sans parler de l’argent de la drogue, fléau numéro un au Mexique. Que propose Amlo ? Un programme qu’il qualifie de "hippie"... Son slogan préféré, c’est d’ailleurs "Peace and Love" et ses fans s’appellent entre eux "les Amlovers".
Son idée est simple : le Mexique d’abord
Amlo veut renégocier les contrats d’exploitation du pétrole mexicain, il veut que l’Etat prenne possession des terres agricoles en friche pour les redistribuer. Il veut aussi amnistier les petites mains qui travaillent pour les cartels et leur confier l’exploitation de ces terres. Amlo n’a pas ménagé ses efforts pour faire passer le message, visitant près de 2 500 villes, attirant les foules, "gratos", précise-t-il, contrairement à son principal rival qui fait venir des bus entiers de gens payés en sandwiches et en casquettes, pour ses meetings. Amlo a promis de faire du palais présidentiel mexicain, un parc public. De même, il projette de vendre tous les avions et hélicoptères gouvernementaux, y compris son propre Air Force One. Son salaire et celui de ses ministres seront divisés par deux. Un discours qui ravit les Mexicains excédés par les affaires de corruption et par la violence : Amlo est crédité de 45% à 52% des votes le 1er juillet prochain. Et bien parti, à moins de manipulations électorales, pour devenir le nouveau président du Mexique. Question : Amlo est-il le nouveau Chavez ?
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