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Pascal Obispo à propos de ses 100 concerts : "Une vraie récréation"

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, l’auteur-compositeur-interprète Pascal Obispo. Après 63 concerts intimistes, on le retrouve sur les routes de France dès le 19 novembre et jusqu’au 25 janvier 2020 dans de plus grandes salles pour atteindre le chiffre 100.

Article rédigé par franceinfo - Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Pascal Obispo à Paris le 8 novembre 2018 (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Pascal Obispo est  peu enclin à parler de son histoire personnelle, de son enfance : "Je suis fils unique mais j’ai une demi-sœur du côté de mon père". Pudique, il raconte que son père part quand il a 8 ans et qu'il a peut-être hérité de lui son goût pour le spectacle : "Si mes souvenirs sont bons, c’est quelqu’un qui aimait bien faire le guignol, et je crois que c’est ce que j’ai gardé de lui ".

Sa mère comme pilier

Il arrive à Rennes avec sa mère à 13 ans, sans projet de vie, et il découvre la musique. Sa mère veille au grain et dit souvent "Non" pour la forme quant à la voie qu’il choisit. Et finalement, sa pugnacité à vouloir percer dans le monde de la musique se transforme en succès.

Ma mère m’a quand même aidé. Elle m’a acheté ma première guitare.

Pascal Obispo

à franceinfo

Depuis 1992, elle gère les aspects financiers de la carrière de son fils : "Je me désintéressais un peu de ça car je trouvais que cela affectait profondément la façon d’envisager l’art".

Chanteur par accident

En 1979, il découvre le groupe rennais Marquis de Sade. A 16 ans, il crée son groupe Words of Goethe, il en est le guitariste puis il devient le bassiste du groupe Evening Legions. Puis, Pascal Obispo prend possession du micro. Il passe à un stade supérieur au moment de signer son premier contrat en demandant à pouvoir écrire des chansons pour les autres, "mon cœur de métier, mon cœur de passion". Il explique que devenir chanteur est plus une coïncidence qu’une volonté car lui préfère rester dans l'ombre.

Il se considère comme un enfant de Maritie et Gilbert Carpentier (producteurs d'émissions de variétés à la télévision dans les années 70 et 80) : "J’ai toujours été attiré par la mélodie". Et il confie son admiration pour des "purs mélodistes" tels que Christophe, Alain Chamfort, Michel Polnareff, Gainsbourg et bien d’autres.
Plus que tout au monde
, premier titre et nom de son deuxième album sorti en 1992 est un raz-de-marée. La chanson tourne en boucle pendant neuf mois à la radio, il accueille ce succès phénoménal avec modestie et s’amuse que l’on écorche son nom difficile à prononcer : Obistro, Obisco. En revenant sur cette période, il raconte qu’il était "simplement heureux"

Auteur-compositeur par goût

Mais Pascal Obispo s’en tient à sa premier idée : écrire pour les autres et c’est ce qu’il fait en parallèle de ses succès personnels. Il crée des chansons pour Zazie, Patricia Kaas, Marc Lavoine ou encore Florent Pagny. Et puis il y a la rencontre "extraordinaire" avec Johnny Hallyday. Il réalise pour ce dernier la quasi-totalité de l’album Ce que je sais et surtout le titre Allumez le feu qui ne rencontre pas le succès escompté : "Elle n’a pas du tout marché en radio".

Pour la petite histoire, elle devait servir à l’ouverture des concerts de Johnny au Stade de France en 1998 mais ce n’est finalement qu'en 2012 que l'idole la chante sur la scène du stade de Saint-Denis. Allumez le feu "est rentrée dans le cœur des gens dès qu’il l’a faite sur scène" et Pascal Obispo encore étonné que cette chanson devienne une expression courante ajoute en souriant que "ce n’est même pas un tube car ça n’a jamais été un tube, c’est juste un standard fait par Johnny. C’est fou. C’est-à-dire que c’est quelque chose qu’on ne contrôle pas".

Pascal Obispo sera sur les routes de France les semaines à venir. Il passera à Paris, à Marseille, à Toulouse, à Douai, à Montluçon, à Limoges, à Amnéville etc… Et fera un crochet par Bruxelles.    

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