M. Pokora : "Je divertis les gens, je suis sur Terre pour ça, pour essayer d’apporter une parenthèse enchantée"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, le chanteur M. Pokora qui revient en France pour poursuivre sa tournée "Pyramide Tour". L’occasion de nous confier ce qu’il ressent lorsqu’il jette un regard sur ses 15 ans de carrière.
M. Pokora est devenu Matt pour tous ceux qui le suivent depuis 15 ans : "Il y a une forme de proximité à dire Matt aussi pour les gens (…) qui m’ont vu grandir dans leur salon, dans leur petit écran". Lui aussi se regarde évoluer : "Grâce à ce métier, j’ai des archives de tout ce que j’ai fait et je me vois grandir (...) Donc, c’est génial de me revoir en tant que gamin". Mais il n'est pas spécialement indulgent avec ses déclarations de jeune artiste : "Je me dis mais tu ne peux pas la fermer ? Qu’est-ce que tu viens de dire ? Mais qu’il est bête, mais c’est un ado celui-là (…) Voilà, il faut que jeunesse se passe !"
Dans ces 15 ans de carrière, j’ai pu vivre des choses incroyables que ce soit sur scène avec le public et ces échanges de sourires, d’énergie, de communion. Et en même temps, aussi tout ce que ce métier peut apporter à des associations, à des enfants, à des familles dans le besoin. Je me dis que c’est un beau métier qui envoie beaucoup de bonnes ondes finalement
M. Pokoraà franceinfo
Matt Pokora naît à Strasbourg en 1985 et se prédestine à être joueur de football comme son père : "J’allais en faire mon métier" mais les choses ne se passent pas comme prévu. Malgré cela, il se sert encore des qualités nécessaires pour être un bon footballeur pour progresser dans son domaine : "Cette rigueur, cette discipline, ce goût de l’effort, du travail me permettent d’être là aujourd’hui". Et puis il raconte que le déclic pour la chanson c’est l’album Bad de Mickael Jackson qui traîne dans la chambre de son grand frère : "Cela bascule en fait. Ça m’amène tout de suite à avoir une deuxième passion, un truc derrière le foot qui me passionne, c’est la performance le chant, la danse, Mickael Jackson, le visuel".
"L'envie de prendre mon envol"
C’est en gagnant l’émission Popstars en 2003 qu’il est propulsé sur le devant de la scène avec le groupe, construit de toutes pièces, Linkup. Un raz-de-marée sur sa vie : "J’apprends la pression, j’apprends le rythme, j’apprends le fait qu’on est observé, commenté. Et tout ce que je vois je le retiens, j’apprends, j’observe et je me dis bon, là je commence à avoir de bonnes bases pour construire ma vie d’artiste". Le succès de Linkup est total mais très éphémère et très vite il a des envies de faire en solo : "Très vite j’ai eu envie de prendre mon envol".
C’est avec le titre Showbiz en 2004 (premier album M. Pokora) et surtout son clip qu’il jette les bases de son style: "Il y a la danse, le truc à l’américaine et tout ça, ça marque tout de suite ma différence avec les autres artistes" puis suit son premier tube incontournable à la radio Elle me contrôle.
Son 7ème album Pyramide, sorti en 2019, marque un tournant dans son évolution artistique puisqu’il y met de lui, il se livre à demi-mot sur sa vie personnelle: "D’avoir des thèmes qui me touchent en tant qu’adulte de 34 ans, beau-père d’une fille de 9 ans et papa. J’essaie de parler des choses qui m’ont aidé dans la vie, à réussir en tous cas ma vie d’homme". Cet album enregistré dans des conditions live est aussi conçu dans l’optique de faire de la scène. Il explique qu’il est un passionné de live, de concerts et qu’il aime ces échanges avec son public, cette communion et il ajoute : "La scène, c’est la raison pour laquelle je fais ce métier tout simplement (…) J’écris, je compose pour la scène".
J’aime divertir les gens, les voir heureux, les voir communier, oublier leurs problèmes le temps d’un concert
M. Pokoraà franceinfo
Quand on lui demande qui il est : M. Pokora, Matt Pokora ou encore Matt, il répond simplement par le mot "divertisseur", un mot qui existe en anglais ("entertainer") mais pas en français : "C’est un mot qu’on devrait inventer (…) Je divertis les gens, je suis sur Terre pour ça, pour essayer d’apporter une parenthèse enchantée lors d’un concert ou quand je vais voir des enfants dans des hôpitaux, où que je vais essayer de rendre un peu le bonheur qu’on me donne, de le rendre d’une autre manière. Donc, voilà je pense que tout simplement une définition c’est divertisseur".
En tournée en France avec Pyramide Tour : le 6 mars à Amnéville, le 14 mars à l’AccorHotels Arena à Paris, le 22 à Grenoble, le 7 juin à Rouen ou encore le 13 juin à Nantes etc…
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