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"Je n'ai peur de rien sur scène, je n'ai plus aucun complexe" : les confidences de Calogero avant un nouvel album

Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd’hui, l’auteur, compositeur, interprète et musicien, Calogero. Ce mercredi 24 mai, il sort un nouveau single, "Le Hall des départs", annonciateur d'un nouvel album A.M.O.U.R à paraître le 8 septembre prochain et une tournée début janvier 2024.
Article rédigé par franceinfo, Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 6min
Le chanteur Calogero, lors des Victoires de la Musique 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

Calogero est chanteur, compositeur et musicien. Il est de cette famille d'artistes qui aiment maîtriser leur art. Sa passion est la musique depuis son plus jeune âge. À 16 ans seulement, en 1987, il a formé le groupe des Charts avec son frère et un ami. 12 ans plus tard, il se lance dans une carrière solo avec son album Au milieu des autres, laissant tomber ses métiers de plombier et d'apprenti boucher. Avec cette carrière solo, il est définitivement devenu Calogero, un artiste incontournable de la chanson française, avec ses petites pointes pop et rock. Ses titres ont intégré nos playlists avec à chaque fois les souvenirs qui vont avec. On pense en 2004 à Yalla, Face à la mer, Si seulement je pouvais lui manquer, Nathan (2009), Un jour au mauvais endroit ou encore Le portrait en 2014. 

>> Notre reportage en coulisses des concerts de Calogero avant la tournée

Ce mercredi 24 mai 2023, Calogero est de retour avec un nouveau single Le hall des départs annonciateur d'un nouvel album A.M.O.U.R à paraître le 8 septembre prochain et une tournée début janvier 2024.

franceinfo : Ce titre que vous nous offrez est en duo avec Marie Poulain. Le hall des départs, c'est une histoire d'amour cinématographique, romantique et heureuse, semble-t-il.

Calogero : Oui. Enfin, les histoires d'amour ne sont pas toujours heureuses. C'est pour ça que l'album s'appelle A.M.O.U.R, c'est très important, il y a des points entre chaque lettre. Parce que l'amour, ça peut durer toute une vie, comme mes parents par exemple et ça peut aussi durer cinq minutes, le temps d'un regard qu'on croise ou d'un baiser sans les lèvres.

Vos parents sont le point de départ de cette notion d'amour.

Oui. Mes parents ont une histoire très romantique et bien sûr, ça m'inspire. Bon, ce n'est pas exactement la même histoire que moi puisque pour moi, c'est plus en pointillés, mais en tout cas, il y a quelque chose qui me donne envie, peut-être, d'aller plus vers la musique de film. Et peut-être que ça s'entend un petit peu dans cette chanson.

Dans ce titre, ces amoureux-là sont bel et bien vivants. On les sent indestructibles dans leur amour et pourtant, ils se séparent pour mieux se retrouver. C'est comme un yoyo.

Ah oui ! On parle de l'arrivée et du départ. C'est un peu comme un yoyo et puis c'est surtout un socle un petit peu incertain. C'est ça qui est étrange dans l'amour et qui est à la fois magnifique, si on savait exactement la fin, ce serait très ennuyeux. Ce qui est génial dans l'amour, c'est de ne pas vraiment savoir. En tout cas, c'est ma vision.

L'amour, c'est ce qui vous motive, c'est votre moteur ?

Mon moteur, c'est la musique.

Calogero

à franceinfo

J'aime tellement la musique que ça rejoint l'amour finalement. Ça se confond. Et j'ai un amour tellement immense pour la musique... Pour moi, oui, c'est presque religieux.

Ce qui est étonnant, c'est l'évolution de votre voix. Dans ce titre, elle est extrêmement posée. Est-ce que ça veut dire que vous avez enfin trouvé la clé du lâcher prise ?

En tout cas, en musique, je pense que oui. Après, j'ai mes failles, mais elles disparaissent quand je fais de la musique.

Ça vous touche que Marie Poulain puisse écrire comme ça pour vous ? On a l'impression que c'est du sur-mesure. Je ne vais pas vous mentir, mais quand j'ai écouté le titre et les auditeurs risquent de faire la même chose, j'ai tendu l'oreille et il y a des moments où j'étais incapable de savoir si c'était vous ou elle.

C'est ce que tout le monde nous dit !

Elle est allée chercher les graves, vous les aigus.  Il y a une énorme fusion entre ces deux voix. C'est aussi votre marque de fabrique, ça ! Même quand vous avez chanté, par exemple avec Grand Corps Malade, dans un tout autre registre, il y a toujours ce souci de l'harmonie.

Je trouve ça magique quand deux chanteurs comme ça se rencontrent et arrivent à faire passer de l'émotion à travers leurs voix, parce que ce n'est pas toujours simple en fait, c'est rare.

Calogero

à franceinfo

Oui, j'adore quand les voix se complètent aussi parce que, par exemple, là, dans cet album, il y a aussi un duo avec Gaëtan Roussel. C'est une chanson qui s'appelle La nuit n'est jamais noire et en fait, c’est pareil. Là, les voix vont super bien ensemble. Elles sont très identifiables parce qu'elles sont à l'opposé. Oui, pour moi, c'est une question d'harmonie.

C'est sûr que la musique vous habite depuis votre plus tendre enfance. À quel moment avez-vous compris qu'elle allait faire partie de votre vie ?

En fait, j'étais en échec scolaire, je sais que je décevais beaucoup mes parents. Et à partir du moment où j'ai commencé à me regarder dans la glace et à prendre une brosse à cheveux en guise de micro en imitant le chanteur de Dépêche Mode... Je me suis dit : peut-être que je pourrais faire quelque chose d'intéressant dans ma vie et quelque chose qui, en tous cas, me sortirait de cet échec scolaire. Et dès les premières fois où j'ai commencé à jouer, mon père nous avait offert un orgue Farfisa et un vieux synthétiseur Korg TV800 que j'ai toujours et avec lequel je travaille tout le temps, je me suis rendu compte qu'il y avait un avenir, qu'il y avait une lumière et que je pouvais d'abord peut-être me faire plaisir en prolongeant l'enfance et l'adolescence, parce que ça peut partir avec le temps. Quand on devient adulte, on quitte cette fraîcheur et grâce à la musique, je garde cette fraîcheur. Et puis aussi, c'était une joie pour moi de ne pas décevoir mes parents et de leur montrer que je pouvais faire quelque chose de ma vie.

L'album sortira le 8 septembre prochain. Vous avez hâte ?

Oui, j'ai hâte. J'ai très envie.

Cet album est très particulier pour vous !

Il est un peu particulier. Je crois que l'on sent encore plus les influences de la musique de film et en même temps l'énergie de la scène et là, j'ai vraiment hâte parce qu'il y a cette énergie dans l'album de retrouver le public.

Cette tournée commencera au mois de janvier 2024. La scène, c'est votre plus belle cour de récréation ?

Ah oui, c'est le moment de vérité. J'aime tellement ça. Je n'ai peur de rien sur scène. Je n'ai plus aucun complexe.

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