Fleur detonnerre de Jean Teulé est publié par Julliard (286 p., 20E) – Note : ***Résumé : Hélène Jégado a tué des dizaines de ses contemporains sansaucune raison apparente. Quels secrets renfermait cette tête qui, le 26 février 1852, sur le Champ demars de Rennes, roula dans la corbeille de la guillotine ?C'était au temps ou l'esprit des Lumières et le catéchismen'avaient pas soumis l'imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieuunique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunesfouettées par les vents fous de l'Atlantique, couraient les légendes les plusextravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement lesmanigances des êtres surnaturels qu'on savait responsables de la misère et desmaux qui frappaient sans relâche. De tous, l'Ankou, l'ouvrier de la mort, étaitle plus craint, et c'est cette terrible image qui frappa avec une violenceinouïe l'esprit de la petite Hélène Jégado. Blottie contre le granit glacé desgigantesques menhirs, l'enfant minuscule se persuada qu'elle étaitl'incarnation de l'Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraientsur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid quiglacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l'avait surnommée "Fleur de tonnerre", elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindrehésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière siparfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards etnourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans lescouvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante auxchevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant sonmonstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que lamalchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. Àlaisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour ou elles'attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jégado restela plus grande "serial killer" de France et, sans doute, du monde entier.