La nouvelle politique familiale va-t-elle pénaliser seulement les ménages les plus aisés?
On retiendra que
Matignon a renoncé à toucher aux
allocations familiales. Elles continueront à être versées à l'ensemble des
ménages avec 2 enfants au moins, quel que soit leur niveau de revenu.
A la
place, le gouvernement a choisi de diminuer le plafond du quotient familial. Ca
veut dire quoi?
Aujourd'hui, les
familles peuvent réduire leur impôt sur le revenu en fonction du nombre
d'enfants. Une demi-part pour chacun des deux premiers enfants et une part
entière à partir du troisième. Ce qui va changer,
c'est que le plafond de cet avantage va passer de 2000 à 1500 euros par demi-part.
Conséquence : 1,3 million de ménages vont voir leur impôt sur le revenu
augmenter de 64 euros en moyenne à partir de 2014. Selon le gouvernement,
seules les familles les plus aisées seront touchées : à partir de 5370 euros
par mois, par exemple, pour un couple
avec un enfant.
voilà
pour le quotient familial. Ensuite, il y a les autres mesures...
L'allocation pour
enfant de moins de trois ans va être divisée par deux à partir de 2014 pour
certains ménages. A partir de 3250 euros mensuel, par exemple, pour un couple
avec un seul revenu. Quant à la
réduction d'impôt pour frais de scolarité, elle va être supprimée dans le
secondaire pour 1,6 millions de ménages. Elle bénéficiera désormais aux
familles les plus modestes. Cette nouvelle politique de la famille
concerne-t-elle seulement les ménages les plus aisées, comme l'affirme le
gouvernement? La réponse d'Henri
Sterdyniak, économiste à l'OFCE.
Selon le
gouvernement, cette réforme de la politique familiale va permettre d'économiser
un milliard d'euros dès 2014.
L'actualité économique,
c'est aussi le marché automobile qui replonge en mai.
Après un léger
mieux en avril, le nombre de voitures nouvellement immatriculées a reculé de
10% le mois dernier. Un peu moins de 149.000 véhicules ont été vendus, toutes
marques confondues. Le groupe Renault a
chuté plus fortement que PSA Peugeot Citroën: -16% pour le premier contre -8%
pour le second. Le groupe Toyota,
au contraire, a vu ses ventes progresser de 10% grâce, notamment, à la Yaris.
Les taux d'intérêts
des crédits immobiliers continuent de chuter.
La baisse est quasi
continue depuis janvier 2012. Ceux qui ont un projet immobilier peuvent espérer
emprunter à un taux moyen de 2,97%, hors assurances selon la dernière étude de
l'Observatoire crédits Logements.
Les inégalités
s'accroissent dans les pays développés ...
Avertissement lancé
par l'organisation internationale du travail dans son rapport annuel. Selon
l'OIT, les inégalités de revenus ont augmenté entre 2010 et 2011, notamment en
France, au Danemark, en Espagne et aux Etats-Unis.
Autre grand titre
de ce journal de l'éco : Geoffroy Roux de Bézieux marque des points dans la
course à la présidence du Medef.
Le patron du groupe
Oméa, qui fait la course juste derrière Pierre Gattaz, pour succéder à Laurence
Parisot, vient de recevoir un soutien de taille : celui du conseil exécutif du
Medef. Les 45 membres du conseil ont voté 19 voix à Geoffroy Roux de Bezieux
contre 18 pour son principal adversaire. Un vote extrêmement serré, qui replace
le challenger et le favori sur la même ligne de départ, Bruce de Galzain.
A noter que le dernier postulant,
Hervé Lambel, 48 ans, patron de la société HLDC, n'a obtenu aucun vote. L'élection
du futur patron du Medef aura lieu le 3 juillet.
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