Dansun rapport dévoilé ce matin, les Sages de la rue Cambon font part de leurinquiétude. Si la situation économique ne s'améliore pas, disent-ils, ilmanquera 6 milliards d'euros à la fin de l'année dans les caisses de l'Etat. Ceque confirme d'ailleurs le Premier ministre cet après midi. Mais ce n'est pastout. Si le gouvernement a l'autorisation de ramener le déficit public sous labarre des 3% du produit intérieur brut fin 2015, c'est à dire deux ans plustard que prévu, il lui faudra tout même trouver 13 milliards d'économiesl'année prochaine et 15 milliards l'année suivante. Impossible donc de relâcherles efforts.Et pourtrouver ces 28 milliards, la Cour des comptes fait plusieurs propositions.La plus explosived'entre elle concerne les fonctionnaires. L'abandon du non remplacement d'unfonctionnaire sur deux partant à la retraite coûte trop cher affirme leprésident de la Cour des comptes. Didier Migaud propose donc de réduire ànouveau les effectifs.Le président de lacour des comptes, Didier Migaud, au micro d'Isabelle Raymond.La crise n'épargnepas les grands projets de transports.TGV, routes,autoroutes. En 2007, le Grenelle de l'environnement avait prévu de lancer 70projets sur 25 ans. Cout potentiel : 245 milliards d'euros. Dans son rapportremis aujourd'hui au gouvernement, le député Philippe Duron propose -dans sonscénario le plus pessimiste- de n'en garder que 7. Les autres projets seraientrenvoyés à l'après 2030. La seule ligne de TGV majeure qui pourrait voir lejour serait celle entre Bordeaux et Toulouse.La Famille Peugeotest elle en passe lâcher le contrôle de PSA? C'est ce qu'affirmel'agence de presse Reuters qui affirme avoir obtenu des informations deplusieurs sources proches du dossier. La famille Peugeot,qui détient 25% du capital de PSA et 38%des droits de vote, serait prête à lâcher le contrôle si elle parvenait àconvaincre l'américain General Motors de renforcer l'alliance entre les deuxgroupes, écrit Reuters. Joint par le Journalde l'Eco, PSA Peugeot Citroën refuse de commenter cette information, qu'ellequalifie de rumeur fantaisiste.L'actu éco, c'estaussi cette petite polémique autour des chiffres de l'intérim.Avec cette question: le niveau d'emploi des personnes qui travaillent en intérim s'est il améliorédepuis le début de l'année ? Ou s'est-il au contraire dégradé? La réponse estimportante car la situation des intérimaires donne une bonne indication surl'évolution du marché du travail dans les mois à venir. Autrement dit, quand laconjoncture économique se dégrade, les intérimaires sont les premiers à payerles pots cassés. Quand elle s'améliore, ils sont les premiers à retrouver dutravail.Leproblème, c'est que les chiffres divergent selon les sources.L'Insee et ladirection statistique du ministère du travail annoncent une embellie. Aupremier trimestre, disent-ils, les effectifs ont progressé de 2,6%, par rapportau dernier trimestre 2012. Un signe encourageant donc, qui pour le gouvernementlaisse entrevoir l'inversion tant espérée de la courbe du chômage en find'année. Sauf quel'organisation patronale du secteur livre une toute autre version.Selon Prism'emploi, l'emploi intérimaire n'a cessé de se dégrader. -13,2% sur les 5premiers mois de l'année, comparés à la même période en 2012. Alors, pourquoiune telle différence. La réponse d'Arnaud de la Tour,président de Prism'Emploi.Arnaud de la Tour, le président dePrism'Emploi, qui affirme par ailleurs que les effectifs de l'emploiintérimaire vont continuer de souffrir de la crise dans les prochains mois.