Didier Deschamps va-t-il réussir à faire taire les Bleus sur les réseaux sociaux ?
Il se méfie Didier Deschamps, il se méfie des réseaux sociaux. Le sélectionneur des Bleus n’a pas de compte Facebook, Twitter ou Instagram, et pour tout dire, il aimerait bien que ses joueurs n’y soient pas non plus.
Du coup, le patron des Bleus a annoncé la couleur : il a bien l’intention d’imposer à ses joueurs des règles strictes pendant la compétition au Brésil.
Et ce n’est pas anecdotique, c’est même un point essentiel dans la communication de l’Equipe de France. Et l’on sait que la Fédération Française de Foot essayent de maîtriser, de verrouiller totalement la communication des Bleus pendant la Coupe de Monde, période pendant laquelle chaque mot des uns et des autres sera relayé, scruté, disséqué par les médias et les supporters. Du coup, les réseaux sociaux donnent des sueurs froides au sélectionneur et à tout son staff.
18 des 29 joueurs sélectionnés pour le Brésil sont par exemple sur.
Et si certains y ont connu quelques déboires comme Olivier Giroud il y a quelques mois, ils pourraient vite apprendre à en faire une arme de communication en cas de conflit ouvert avec leur sélectionneur. Imaginez, ce qui se serait passé si les Bleus avaient eu la possibilité et la tentation de communiquer directement avec les médias et le public
Ils seront donc interdits de Twitter ou de Facebook ?
Non. Au fil des semaines, la position de Didier Deschamps semble s’être légèrement assouplie. Il s’agira plus d’une limitation que d’une interdiction. OK pour utiliser les réseaux, “tant que cela ne met pas en péril l’intimité du groupe”.
Il faut dire qu’à moins de confisquer leurs téléphones portables aux joueurs il serait quasiment impossible d’en interdire totalement l’usage. Mais là ce sont certains sponsors qui risquent de faire la grimace...
Et qui sont les Bleus les plus suivis ?
Sur Twitter, c’est , le joueur du Real Madrid et de loin, avec presque 1,2 million de followers, d’abonnés. Le double de ou les autres stars des réseaux de cette sélection.
C’est beaucoup, beaucoup plus que les 44.000 abonnés du compte, mais nettement moins que les stars de cette Coupe du Monde brésilienne comme .
Autre personnalité, présente elle aussi sur les réseaux sociaux, a depuis ce matin l’interdiction de s’en servir, c’est Jérôme Kerviel
Depuis plusieurs mois, l’ancien trader de la Société Générale était en effet assez actif sur les réseaux sociaux, Twitter et Facebook, depuis qu’il s’était lancé dans cette marche entre Rome et la France.
Condamné à 3 ans de prison ferme, il ne devrait plus être présent sur les réseaux sociaux avant 2017 ?
En théorie oui, mais ce n’est pas parce qu’on est en prison qu’on ne tweete plus ou qu’on ne poste plus sur Facebook.
C’est même devenu au fil des mois un motif de ras-le-bol des gardiens de prison français, excédés de voir de plus en plus de détenus communiquer avec l’extérieur via Facebook et envoyer des vidéos, des photos depuis leur cellule.
Au début du mois, les surveillants pénitentiaires du Nord de la France en avaient même fait une des raison d’un mouvement de grève, réclamant de pouvoir à nouveau fouiller entièrement et systématiquement les détenus pour saisir les téléphone portable et lutter contre l’intrusion des réseaux sociaux dans les prisons qui, expliquent-ils, peuvent poser de vrais problèmes de sécurité.
Jérôme Kerviel bravera-t-il lui aussi cet interdit ? En tant que personnage public, il serait sans doute encore plus vite repéré et risquerait d’alourdir sa peine.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.