Législatives anticipées et tractations entre partis : "Il va y avoir à droite et à gauche des éclaircissements", commente Robert Ménard
En 2022, Robert Ménard, maire divers droite de Béziers, avait appelé à voter Marine Le Pen avant de prendre ses distances. Mais pour lui, les tractations en cours permettent de "clarifier les choses", alors que les partis commencent à se consulter au sujet des alliances et des investitures à tenir selon les départements. "Moi je suis la droite mais la gauche m'intéresse", déclare-t-il, mardi 11 juin, faisant référence au "Front populaire" annoncé par la gauche lundi 10 juin au soir, ralliant écologistes, insoumis, communistes et socialistes.
Robert Ménard dénonce le changement de positionnement des partis de gauche, "qui après avoir dit pendant des semaines, tout leur dégoût à l'égard d'un certain nombre de prises de position de la France insoumise, aujourd'hui, hop, on oublie tout ça, et la morale, on n'en parle plus." À droite, Robert Ménard se déclare "ravi que malgré des désaccords, il y ait des mains qui soient tendues".
Départager "ceux qui ont de vraies convictions"
Marine Le Pen, qui a déclaré dimanche que son parti était "prêt à exercer le pouvoir", "a raison", assure le maire de Béziers. "Qu'on l'aime ou pas, poursuit-il, on ne peut pas dire qu'ils [le RN] n'ont pas gagné". Il faut donc prendre "acte" et se dire "qu'on va faire un bout de chemin ensemble", considère-t-il. Évoquant Reconquête, il anticipe "un jeu de massacre", à cause du "gouffre" qui sépare Marion Maréchal, d'Éric Zemmour. Si Marion Maréchal se rapproche de Marine Le Pen et de son ancien camp, "un certain nombre d'élus à commencer par Éric Zemmour ne l'accepteront pas une seconde", assure-t-il. Cette "divergence monstrueuse", pour "tout un tas de raisons", entre les deux têtes du parti, "va éclater et faire éclater Reconquête!", prédit-il. Quant au groupe LR, qui avait 57 élus à l'Assemblée nationale, "c'est un mystère pour personne", "il y a des gens qui étaient attirés par le RN et d'autres par monsieur Macron", détaille Robert Ménard. "Dans les jours qui viennent, il y a un choix qui va se faire".
Pour Robert Ménard, il va y avoir "à droite et à gauche", des "éclaircissements et ce n'est pas plus mal". "On saura ce que chacun pense et a dans l'estomac". Cela permettra, estime-t-il, de départager ceux "qui ont de vraies convictions et les défendent" de ceux qui tiennent "des propos d'estrade" qui se "monnayent selon le pourcentage de ceux dont vous pourriez potentiellement avoir besoin".
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