Gaza : "La responsabilité revient d'abord et avant tout au Hamas", estime le président du Crif

Les Gazaouis vivent sous les bombardements israéliens depuis le 7 octobre. "La responsabilité première de cette situation relève du Hamas", estime le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, invité de franceinfo mardi.
Article rédigé par franceinfo
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Yonathan Arfi était invité de franceinfo le 19 mars. (FRANCEINFO)

"La responsabilité revient d'abord et avant tout au Hamas qui a jeté ces populations civiles, y compris non-palestiniennes, dans la guerre", a pointé mardi 19 mars sur franceinfo le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi. Après plus de cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée après une attaque sanglante du mouvement islamiste, le bilan humain ne cesse de s'alourdir dans la bande de Gaza et l'ONU redoute une famine généralisée. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, a déclaré mardi que l'ensemble de la population de Gaza subit une "situation d'insécurité alimentaire grave".

"Il suffirait que le Hamas libère les otages"

À l'occasion des 80 ans du Crif lundi, Emmanuel Macron a affirmé qu'"aimer Israël, vouloir sa sécurité, ce n'est pas souscrire à tous les choix d'un gouvernement démocrate du moment". Si le président de l'institution juive a reconnu "des désaccords sur certains sujets" entre la France et l'État hébreux, il estime que "la société israélienne est encore marquée par le 7 octobre". "Ce qu'il ne m'appartient pas de déterminer, c'est la manière dont cette guerre doit se terminer", a repris Yonathan Arfi, estimant que "c'est à la démocratie israélienne, comme à chaque pays en guerre, de le déterminer".

"Il ne m'appartient pas de me prononcer sur ce cessez-le-feu", a-t-il insisté. L'offensive israélienne dans la bande de Gaza a fait près de 32 000 morts, en majorité des civils, selon le décompte du ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien. "La détresse des populations civiles me touche et m'importe beaucoup, qu'elles soient palestiniennes ou israéliennes", a affirmé le président du Crif, alors que les destructions sont massives dans l'enclave palestinienne et l'aide humanitaire n'entre qu'au compte-gouttes. "Mais la réalité, c'est que la responsabilité première de cette situation, elle relève du Hamas. Il suffirait que le Hamas libère les otages demain matin et cette guerre s'arrête instantanément", a-t-il affirmé.

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