Fin de vie : "Cette possibilité qui sera offerte lorsque la loi sera votée n'oblige personne", affirme Agnès Firmin-Le Bodo
"Cette possibilité qui sera offerte lorsque la loi" sur la fin de vie "sera votée n'oblige personne", affirme, sur franceinfo, lundi 22 avril, Agnès Firmin-Le Bodo, qui a travaillé à l'élaboration de ce projet de loi quand elle était ministre déléguée de la Santé et qui est désormais présidente de la commission spéciale chargée d'examiner le texte à l'Assemblée nationale. Le projet de loi "n'oblige pas les médecins" et "n'oblige pas non plus nos concitoyens, c'est-à-dire les plus vulnérables, à demander l'aide à mourir", ajoute la députée de Seine-Maritime.
Le but est "d'offrir une possibilité" d'aide à mourir "dans des conditions très restrictives", détaille l'ancienne ministre. "C'est bien le malade qui fait la demande" et "seul un médecin peut dire que le pronostic vital est engagé", poursuit Agnès Firmin-Le Bodo, rappelant qu'il faudra remplir cinq critères très spécifiques pour pouvoir demander l'aide à mourir. Cette "aide à mourir" sera réservée aux patients majeurs, nés en France ou résidant de longue date dans le pays, et en mesure d'exprimer clairement leur volonté. Le texte exclut les maladies psychiatriques. Il faudra également ressentir des souffrances intolérables et impossibles à traiter, physiques ou psychologiques. Enfin, le pronostic vital devra être engagé à court ou moyen terme. "Elle ne retire en rien à la qualité de l'accompagnement proposé dans les unités de soins palliatifs", précise la députée (Horizons) de Seine-Maritime.
"Cette loi n'oppose pas les soins palliatifs à l'aide à mourir."
Agnès Firmin-Le Bodo, ancienne ministre de la Santésur franceinfo
À partir de lundi et pendant un mois, la commission spéciale va éplucher le projet de loi et ses amendements et mener des auditions. Le texte ne doit être présenté au reste des députés qu'à partir du 27 mai. "Prendre le temps, ne pas se précipiter, toujours travailler", c'est le credo d'Agnès Firmin-Le Bodo pour ce lourd dossier parlementaire. Elle confirme que la loi ne rentra "a priori" pas en vigueur avant 2025.
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