Le geek de A à Zeid : Darknet
"Darknet, le supermarché de la drogue", "Darknet : plongée dans le marché noir du web"... Depuis 2013, les "darknets", ces réseaux sécurisés conçus pour protéger l'anonymat de leurs utilisateurs, font la Une des médias, le plus souvent de manière à angoisser le chaland il faut bien le dire.
Le darknet permettrait de violer la loi en toute impunité, de vendre ou d’acheter de la drogue, d’échanger des photos pédopornographiques voire d’engager des tueurs à gages, bref, de darknet serait le côté obscur du web, son inconscient où s'exprimerait ses pires pulsions. Certes, ce darknet a attiré des utilisateurs malveillants en recherche d’un total anonymat sur le web : hackers, dealers, criminels en tout genre, mais c’est oublié un peu vite que les premiers utilisateurs de ce web plus ou moins caché ont été les militants politiques traqués dans leur propre pays. Iran, Syrie et même Russie car dans ce monde bien caché, on peut télécharger et partager des données sensibles ou communiquer de manière anonyme. Techniquement, il n'y a d’ailleurs pas un darknet mais des darknets, des réseaux privés anonymes mais son usage dans les médias plus à un Internet "caché" comme le fameux réseau TOR, présenté comme "la porte d'entrée du darknet" et originellement pensé sous l'égide de la Navy américaine. Un web qui a sa propre monnaie, non pas le dollar et l’euro mais une monnaie virtuelle appelée Bitcoin. Un darkweb à ne pas confondre avec le deepweb qui est celui qui n'est pas indexé par les moteurs de recherche. En 2001, on estimait sa taille à plus de 400 fois celle du Web en surface.
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