Travail : la semaine en quatre jours proposée par Gabriel Attal
Gabriel Attal réunit ses ministres mercredi 27 mars pour un séminaire sur le travail. Le Premier ministre va parler de l’assurance chômage, mais un point sera consacré aux nouvelles aspirations des Français au travail, et notamment à la semaine de quatre jours. L’idée directrice reste de permettre aux salariés de mieux articuler vie personnelle et professionnelle, de répondre aux attentes des nouvelles générations et de ceux aussi qui ne peuvent pas faire du télétravail. Au menu, il y a donc la semaine en quatre jours et pas de quatre jours, car l’objectif, ce n’est pas de travailler moins mais de travailler différemment.
Quand il était ministre du Budget, Gabriel Attal avait lancé des expérimentations sur la semaine en quatre jours. Il souhaite les étendre plus largement. Preuve en est la lettre de cadrage adressée la semaine dernière à la direction générale de la fonction publique. L’objectif, c’est aussi d‘inciter les entreprises privées à tester la semaine en quatre jours.
Des syndicats vigilants mais pas opposés
Les syndicats disent "pourquoi pas", mais restent vigilants parce que, par exemple, dans la lettre de cadrage, il est mentionné que le système des RTT pourrait être modifié, que les agents pourraient être amenés à renoncer à des jours de RTT, ce qui évidemment fait grincer. La CGT craint que cette semaine en quatre jours ne soit un moyen d’intensifier le travail et de pressuriser les gens. Sans compter qu’à peine plus d’un million de fonctionnaires ne seraient concernés sur les cinq millions et demi. Pour le moment, ce dispositif s'appliquerait uniquement pour une partie de la fonction publique d’État, mais ne concernerait pas les forces de l’ordre ou les enseignants.
Gabriel Attal évoque aussi d’une semaine en quatre jours pour les parents divorcés. Le Premier ministre est un peu revenu dessus, en expliquant que ce ne serait pas uniquement pour les personnes séparées. Son idée, c’est un système de semaine "alternée", une où l’on travaille plus, une autre où on fait moins d’heures. Les employeurs sont plutôt réticents et voient dans cette idée un véritable casse-tête !
Le gouvernement veut également se servir de l’Intelligence artificielle pour améliorer les conditions de travail, alléger certaines tâches répétitives et pénibles. L’exécutif va lancer une réflexion sur les adaptations du monde du travail à l’Intelligence artificielle. Le Premier ministre, qui sera mercredi soir au journal de 20 heures de TF1, n’a pas envie d’être uniquement le porteur de mauvaises nouvelles, en évoquant seulement la réduction des dépenses, qui dérapent, ou la prochaine réforme de l’assurance chômage, qui sera moins généreuse. Il souhaite aussi se montrer positif, à l’écoute des nouvelles aspirations des Français.
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