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Soldes : près d’un commerçant sur deux n’est pas satisfait de cette édition d’hiver

Les soldes se terminent mardi 7 février. Et le bilan est plutôt morose pour les commerçants. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des soldes dans une galerie commerciale de Dijon (Côte-d'Or). (PHILIPPE RENAUD / FRANCE-BLEU BOURGOGNE)

Ce n’est pas la fête. Avec la hausse des prix, les Français font beaucoup plus attention à leurs dépenses qu’avant, et, même pendant les soldes, ils se concentrent sur les produits essentiels, l’alimentation ou encore l’énergie. Il y a donc moins d’achats impulsifs, alors que c’est souvent le cas en période de rabais

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Dans ces résultats en baisse, les deux grandes journées de grèves ont pu peser aussi, sans oublier le télétravail qui s’est installé. Résultat : selon la Chambre de commerce et d’industrie francilienne, près d’un commerçant sur deux n’est pas satisfait de cette édition d’hiver. C’est notamment très marqué du côté de l’habillement. Il faut dire que le secteur du textile souffre beaucoup : ces derniers mois, les enseignes comme Pimkie, Kookai, Go Sport ont été placées en redressement judicaire. Mais en quatre ans, si on compare les mois de janvier 2023 et celui de 2019, l’habillement a perdu près de 20% d’activité. Aujourd’hui, entre les achats en promotion, des évènements comme le Black Friday, ou les ventes privées tout au long de l’année, donnent de multiples occasions de trouver des articles moins chers.  

147 milliards d’euros

Cela pose donc la question de la pertinence des soldes. Selon l’Alliance du commerce qui regroupe plus de 250 enseignes, la période de Noël a été plus propice aux achats cette année : en décembre, elle a enregistré une hausse de 5% du panier moyen. Comme si les Français, malgré l’inflation, avaient tenus à faire plaisir à leurs proches coûte que coûte.

Il y a aussi l’augmentation des achats de produits de seconde main, notamment chez les plus jeunes qui se tournent de plus en plus vers des sites de revente, comme Vinted. Et il y a la concurrence des achats en ligne. Ce n'est pas nouveau, ça pèse sur le commerce traditionnel car toutes les boutiques n’ont pas de sites web.

Selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), qui publie mardi 7 février ces chiffres, les Français ont dépensé 147 milliards d’euros l’an dernier en achat sur le Web, pour des produits mais aussi de services comme les voyages, les transports le panier moyen, de 65 euros, a augmenté de près de 7% par rapport à l’an dernier. Une tendance qui devrait se poursuivre.

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