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Retraite : pourquoi Emmanuel Macron va proposer 65 ans comme âge de départ, et non 64 ans

Si Emmanuel Macron est reélu pour un second mandat, il envisage de décaler l’âge de départ à la retraite à 65 ans et non plus 64. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Emmanuel Macron, candidat à sa propre succession à l'élection présidentielle, avec des habitants de Poissy (Yvelines), le 7 mars 2022. (AFP)

Selon une information du journal Les Echos, que franceinfo a pu vérifier, Emmanuel Macron va proposer pour les salariés du privé, un départ à la retraite à 65 ans contre 62 ans aujourd’hui. Une information confirmée par le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, jeudi 10 mars, qui a annoncé un allongement progressif de l'âge de départ à la retraite à 65 ans, "un minimum de retraite à 1 100 euros" pour les carrières complètes, ainsi que la "suppression des principaux régimes spéciaux".

Ce décalage ne se ferait pas du jour au lendemain, mais progressivement, sur dix ans, à horizon 2032. Emmanuel Macron reviendrait à une réforme plus classique : exit l’âge pivot, oublié le système universel pour tous, par points, qui s’apparentait à une usine à gaz. Il garderait trois grands régimes, un pour les salariés du privé, un pour les indépendants, et un pour les fonctionnaires et décalerait classiquement l’âge légal de départ.

Décaler l'âge de départ à 64 ans ne serait pas suffisant

La pandémie a dégradé les comptes et avec plus de 17 millions de retraités, le régime des retraites est déficitaire : il manque dix milliards d’euros par an dans les caisses jusqu’en 2030, selon le conseil d’orientation des retraites (Cor). D’où la nécessité de retrouver des marges de manoeuvre. Or, selon le Cor, décaler de deux ans l’âge suffit à peine à équilibrer les comptes. Aller un cran au-dessus – à 65 ans – permettrait de maintenir le niveau des pensions des retraités mais aussi de financer des contreparties, alors que la guerre en Ukraine va ralentir la croissance et promet d’alourdir encore les dépenses publiques.

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