Marché automobile : ça roule pour les équipementiers
Leurs noms ne nous sont pas inconnus : Valeo, Faurecia, Plastic Omnium… Les équipementiers, ce sont les fournisseurs de matériels pour les véhicules comme les câblages, les tableaux de bord, les pare-chocs, les ordinateurs de bord, etc…
Concernant le marché auto – les immatriculations de voitures neuves –, le CCFA fait état ce matin d'un repli en juillet, traditionnel mois d'été difficile pour le secteur. Ce qui n'enlève rien à la hausse enregistrée depuis janvier.
Et les équipementiers ne sont pas en reste : 28% de hausse sur les six premiers mois de l'année pour Faurecia à 490 millions d'euros de résultat ; plus de 20% de progression pour Valeo à 420 millions ; 10% pour Plastic Omnium.
Ces performances s’expliquent-elles uniquement par les bons résultats des constructeurs automobiles ?
Les équipementiers profitent de la bonne tenue des constructeurs mais aussi de leur diversification et de leur internationalisation.
Diversification : en plus des tableaux de bord et des pare-chocs, on retrouve Plastic Omnium dans la fabrication de poubelles, de containers en plastique. Le groupe français en est le leader mondial.
Deuxième clef du succès : l'internationalisation. Les équipementiers automobiles français figurent parmi les plus diversifiés sur la scène internationale.
La globalisation des constructeurs a poussé les équipementiers à se restructurer. Il faut adapter les matériels aux chaînes de montage géantes et de plus en plus standardisées. Ils tirent donc aujourd’hui les bénéfices de cette adaptation.
L’exemple de Valeo
Il y a une vingtaine d’années ce groupe français réalisait 100% de son chiffre d’affaires en France. Aujourd’hui, Valeo assure 80% de son activité hors de France. 85% de ses clients ne sont pas français… 80% de ses actionnaires non plus, d'ailleurs.
Mais Valeo reste français en France, est allemand en Allemagne, chinois en Chine, américain aux USA. C'est l'entreprise type qui a su s’adapter au contexte de la mondialisation : français dans la culture managériale mais locale dans la manière d’aborder les différents marchés.
C'est le propre de tous les groupes qui marquent des points à l’international. Et ce ne sont pas pour autant des entreprises apatrides. Leur attache reste la France, mais leurs marchés et, c’est vrai, une partie de leurs emplois, sont ailleurs.
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