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Les prix des billets d'avion en hausse : comment l'expliquer ?

Le prix des billets d’avion augmente et c'est une des conséquences directes de la guerre en Ukraine. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des billets d'avion avec des passeports. (ERIC PIERMONT / AFP)

Les prix des billets d'avions décollent. Les tarifs au départ de la France ont déjà pris 7% en février par rapport à l’an dernier à la même époque. C’est une moyenne que donne l’indice des prix du transport aérien, mais on n’a pas connu une telle progression depuis cinq ans. C’est à cause de l’invasion russe qui fait fluctuer le prix du baril de pétrole et s’envoler les tarifs du kérosène que l’on met dans les avions : + 30% en un mois. Aujourd'hui, le carburant représente près d’un tiers des coûts des compagnies aériennes. Comme les espaces Russes et ukrainiens ne peuvent plus être survolés, pour les destinations entre l’Europe et l’Asie, il faut prendre des "itinéraires bis", ce qui rallonge les parcours et nécessite d’utiliser encore plus de carburant.

Il n’y a pas que le kérosène qui pèse sur les prix des billets : il faut ajouter, un peu partout en Europe, de nouvelles taxes écologiques. Par exemple, depuis janvier dernier, Air France applique entre un et douze euros de plus sur ses billets parce que, pour réduire ses émissions de CO2, la compagnie a décidé d’utiliser, sur certains vols, des carburants produits à partir d’huiles usagées ou de résidus agricoles. Air France fait payer une sorte de "contribution durable" à ses clients.  

En forte augmentation : les long-courriers

La quasi-totalité des vols sont concernés par ces augmentations mais ce sont surtout sur les vols long-courriers que la hausse est la plus marquée. Exemple : Air France vient d’augmenter de 40 euros ses billets longs courrier en classe éco et de 100 euros en classe affaires. D’autres compagnies comme Ryanair ou Lufthansa évitent, pour l’instant, d’instaurer ce surcoût afin de ne pas freiner la reprise du trafic aérien. Pourtant, elles risquent de ne pas tenir très longtemps tant la hausse des prix est partie pour durer.

Tant qu’il y a la guerre en Ukraine, le carburant restera cher. Pas plus tard que mercredi 30 mars, le baril de pétrole a encore frôlé les 115 dollars. Sans compter que d’autres taxes, comme une taxe carbone européenne sur les billets d’avion doivent entrer en vigueur progressivement l’an prochain.

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