Législatives 2024 : les mesures de Gabriel Attal pour le pouvoir d'achat
Gabriel Attal a réuni mercredi 19 juin au soir les candidats du camp présidentiel au siège de campagne de Renaissance pour présenter les dernières mesures du programme de campagne. Il va annoncer les nouvelles propositions de la majorité lors d'une conférence de presse jeudi matin. Pour les ménages, plusieurs mesures veulent favoriser le pouvoir d'achat, dont cette dernière : pour réduire le coût que représente la rentrée scolaire, le Premier ministre promet un système d'achats groupés des fournitures scolaires. En achetant de gros volumes, la facture pourrait baisser de 15% environ, soit 50 euros de moins pour la rentrée scolaire d'un collégien, selon les calculs. Ce système serait effectif dès la mi-août, pour la prochaine rentrée. Les familles pourraient passer commande via les académies ou les établissements scolaires.
Jouer la carte de la crédibilité, sans mesure choc
La mesure se veut pragmatique, simple, à portée de tous et vient compléter d'autres engagements déjà énoncés. La suppression les allègements de charges sur les salaires de 2 000 euros ou moins permettra des augmentations de rémunération. La prime Macron, sans impôts ni cotisations, qui pouvait atteindre 3 000 euros, pourra être étendue jusqu'à 10 000 euros par an et par salarié. Le programme contient aussi l’engagement formel de ne pas augmenter les impôts, ainsi qu'un allégement des droits de notaires, ou encore la baisser des tarifs de l’électricité de 15%.
Ces mesures viennent répondre aux promesses des oppositions : l’augmentation du smic à 1 600 euros par le Nouveau Front populaire, et, côté Rassemblement national, un rehaussement des salaires de 10%. Le Premier ministre refuse le recours à des mesures choc, qui seraient jugées irréalistes. Il préfère jouer la carte de la crédibilité, du bon sens, avec surtout l'engagement que ces mesures seraient financées à l'euro près.
Une France attractive pour les investisseurs
Sa stratégie reste de souligner l'outrance des adversaires dont les propositions affolent les milieux économiques. Il fait aussi le pari que les bons résultats de la macronie, d’un point de vue économique, feront la différence chez nombre d’électeurs. Le chômage a été ramené à 7,5% contre plus de 9% il y a encore quelques années, avec 2,5 millions d’emplois créés. Des entreprises étrangères viennent en France au point que l’Hexagone est aujourd’hui le pays d’Europe qui attire le plus les investisseurs. Des résultats obtenus, selon lui, grâce aux réformes menées sur la retraite, l’assurance-chômage, la baisse d’impôts.
C’est un pari, parce que, certes, il y a eu des réformes, mais elles ont été adoptées face à de très fortes oppositions. Elles ont laissé un fort sentiment d’injustice et de colère. Si le pouvoir d’achat reste la première préoccupation des Français, que pèse un bilan économique dans une élection ?
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