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Le décryptage éco. Télétravail contre le Covid-19 : les entreprises tardent à se mettre en conformité

Pour lutter contre l’épidémie, le télétravail est une solution mais il peine à se mettre en place. Il y a une quinzaine de jours, la ministre du Travail Elisabeth Borne pointait du doigt les entreprises qui ne jouaient pas le jeu. Les choses ont-elles changé ? Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une femme en plein télétravail à son domicile. Photo d'illustration. (CLAIRE LEYS / FRANCE-BLEU DRÔME-ARDÈCHE)

Selon nos informations, à peine une petite dizaine d’entreprises sur les 54 mises en demeure depuis le mois d'octobre pour des manquements au télétravail ont rectifié le tir. Une dizaine sur 54, ça fait moins d’une sur cinq ! Elisabeth Borne avait notamment épinglé deux secteurs : les banques et les assurances. Et parmi les mauvais élèves, elle avait cité le Crédit Agricole et la Caisse d’Epargne mais aussi  la Macif. Après les avertissements, ces secteurs disent être vigilants mais il y a encore des marges de progression.

En réalité, le gouvernement n’a pas beaucoup de moyens pour forcer la main des employeurs, car les textes sur le télétravail ne sont pas contraignants, les amendes facilement opposables. Malgré ce contexte, le ministère d’Elisabeth Borne dit toutefois continuer les vérifications avec autant d’intensité. Rien qu’en février, ses services ont contrôlé 1 600 entreprises sur ces questions de télétravail. Les deux tiers avaient fait le nécessaire : quand c’est possible, le télétravail est systématiquement mis en place. Selon la ministre, la majorité des sociétés respecte donc la consigne.

Les salariés en ont un peu marre du télétravail

Selon le Medef, mais aussi les syndicats, de nombreux salariés demandent à revenir sur site car le télétravail engendre du stress, de l’isolement. Les applications de visioconférence comme Zoom génèrent aussi plus de fatigue. Souvent aussi, les conditions matérielles ne sont pas très bonnes, les logements pas adaptés. Si les Français qui peuvent télétravailler plébiscitent ce mode d’organisation, ils n’en veulent pas à 100%, mais plutôt deux à trois jours par semaine maximum.

Sans compter que travailler chez soi coûte de l’argent : il faut payer les outils, la connexion internet, le chauffage etc . Pour alléger la facture, Bercy a annoncé, la semaine dernière, que les allocations versées en 2020 par les employeurs au titre du télétravail seront exonérées d'impôts, dans la limite de 550 euros par an.

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