Le décryptage éco. Le chauffage au gaz de plus en plus présent dans les bâtiments
La part du gaz dans le mix énergétique va encore augmenter en France. Le décryptage de Fanny Guinochet.
De plus en plus de logements et de bureaux vont être chauffés au gaz, préviennent les professionnels. Cela s’explique essentiellement par les progrès technologiques. Pompes à chaleur, chaudières hybrides, chaudières au gaz performantes : voilà à quoi ressembleront les systèmes de chauffage de demain qui seront installés dans les nouvelles constructions (les bâtiments ou les bureaux).
Ces systèmes seront moins gourmands en énergie. Les experts estiment que la consommation moyenne dans chaque bâtiment va reculer de 30 à 40% en même pas vingt ans. Du coup, il pourrait y avoir 1,5 million de logements chauffés au gaz en plus à horizon 2035.
Un relais vers la transition énergétique
Le gaz a donc de l’avenir, même si la consommation va un peu baisser en France. Dans le mix energétique, la part du pétrole va diminuer, mais celle du gaz va augmenter, que ce soit dans le monde ou en France. Chez nous, le gaz reste un recours face aux aux incertitudes du nucléaire. On l’a vu l’année dernière : la consommation de gaz a augmenté de 5%. Mais comme on avait des centrales nucléaires EDF à l’arrêt pour éviter les coupures, l’hiver, on a relancé les centrales au gaz, qui produisent très vite de l’énergie.
Surtout, le gaz promet d’être le maillon manquant avec les énergies renouvelables. Il servira de relais pour faire la transition énergétique, pour passer aux énergies solaires et éoliennes, qui sont intermittentes et qui ne permettent pas de couvrir tous les besoins.
Les professionnels croient beaucoup au gaz renouvelable. Le biométhane, qui est produit à partir des déchets ménagers, ou qui est issu de l’agriculture, a le vent en poupe. Ces nouveaux gaz naturels vont être de plus en plus présents notamment dans les transports. Aujourd’hui, les bus, camions, bennes à ordures qui roulent avec le gaz naturel véhicule (le GNV) ne représentent qu’une part infime de la consommation de gaz mais cette proportion pourrait avoisiner les 10% d’ici 20 ans. Cela représenterait entre 300 000 et 1 million de véhicules.
Dans ce domaine, la France est très en retard, notamment par rapport à l’Allemagne, mais progresse rapidement, d’autant que la loi de finances 2017 prévoit des dispositions fiscales pour rendre le gaz naturel véhicule plus attractif.
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