Immobilier : la hausse des taux d'intérêt va se poursuivre
"Il n’y aura pas de baisse des taux d’intérêt dans les mois à venir", c’est Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie lui-même qui le dit. C’est une mauvaise nouvelle pour les entreprises qui veulent investir ou les ménages qui cherchent à obtenir un prêt immobilier, emprunter va continuer à coûter plus cher.
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Cet été, par exemple, les taux d’intérêt des crédits immobiliers ont déjà dépassé, en moyenne, les 3,5%, hors assurance, selon l’Observatoire Crédit Logement CSA. Alors qu’on se souvient qu’il y a encore un an et demi ou deux ans, on tournait plutôt autour d’1%. Et ces taux pourraient atteindre 4% le mois prochain, voire plus à la fin de l’année.
La lutte contre l’inflation
Cette hausse s’explique par les politiques monétaires mises en place par les banques centrales comme la Banque centrale européenne ou la Réserve fédérale américaine. Pour lutter contre l’inflation, elles ne cessent d’augmenter leurs taux, pour rendre l'argent toujours plus cher, réduire la quantité de monnaie en circulation, freiner l'économie.
Or, comme ce sont ces banquiers centraux, qui prêtent aux établissements commerciaux comme la BNP, la Société Générale ou autres, il y a un effet domino : les banques répercutent ces hausses sur les taux d’intérêt aux particuliers et aux entreprises. Autrement dit, tant que l’inflation ne sera pas revenue à un niveau plus raisonnable, autour de 2%, il n’y aura pas d’inversion de tendance.
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L'immobilier toujours en peine
Le nombre de crédits va donc encore baisser alors qu’il a déjà beaucoup chuté. En un an, le nombre de prêts immobiliers a été divisé par deux. Comme c’est moins rentable pour les banques de prêter, elles accordent des crédits au compte-goutte, surtout dans un contexte d’incertitude économique.
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De fait la capacité des ménages se réduit comme peau de chagrin, pour faire simple, selon l’observatoire CSA, en 2021, un ménage pouvait emprunter 100 000 euros, en 2023, avec la remontée des taux, c’est seulement 73 000 euros. Alors certes, les prix de l’immobilier se tassent, baissent, mais ça ne compense pas.
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