Grande distribution : avec l'accord de rachat maintenant définitif, l'avenir de Casino s'éclaircit
L’accord de principe signé en juillet dernier pour sauver Casino devient effectif, contraignant. Autrement dit, c’est gravé dans le marbre. C'est ce qu'à, en substance, annoncé le groupe jeudi 5 octobre. Étranglé par une dette de plus de six milliards et demi d’euros le groupe Casino jouait sa survie. Mais après une rude bataille de repreneurs de plusieurs semaines, l’homme d’affaires Daniel Kretinsky l’a emporté. Il rachète l’enseigne Casino et s’engage à injecter plus d'1 milliard 200 millions d’euros d’argent frais. Daniel Kretinsky promet aussi de restructurer la dette, à hauteur de plus de trois milliards et demi d’euros,histoire de rassurer les créanciers, et les banques.
>> REPORTAGE: À Saint-Etienne, berceau de Casino, les employés s'inquiètent pour leur avenir
Le groupe Casino qui on le rappelle détient dans son giron des marques comme Monoprix, Franprix, Naturalia, Sherpa, peut donc continuer à fonctionner. Le consommateur ne va pas voir la différence car sur un total de 10 000 magasins, seuls une soixantaine vont passer sous bannière Intermarché. C’est d'ailleurs en cours. Pour les autres pas de gros changements, si ce n’est tout de même, au niveau de la politique tarifaire.
Faire revenir les clients
Quand Casino était sur le point de baisser rideau, les dirigeants ont eu tendance à augmenter les prix en début d’année, notamment dans les hypermarchés ce qui, en période d’inflation, a fait fuir les clients. Dans les hypermarchés, les volumes de ventes ont alors chuté de plus de 30% ! Mais là, le groupe a revu ses tarifs pour les remettre au niveau du marché. Il multiplie les promotions, cherche à faire revenir les consommateurs.
Ce rachat de Casino signe aussi le départ de Jean-Paul Naouri. C’est une véritable page qui se tourne pour ce groupe centenaire, dont le siège social est toujours à Saint-Etienne dans la Loire. L’accord prévoit le départ de Jean-Paul Naouri, patron controversé, au printemps prochain. Il sera remplacé par Philippe Palazzi, un ancien de chez Lactalis. Quant aux salariés, il y en a 200 000 dans le monde dont un quart en France, leurs emplois sont maintenus. Des cessions de magasins à l’étranger pourraient toutefois avoir lieu prochainement.
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