Gaz : comment la France cherche à éviter la pénurie
Sans les exportations russes, aura- t-on suffisamment de gaz l’hiver prochain ? Le gouvernement se prépare.
Le gouvernement cherche à stoker un maximum de gaz. Avec cet objectif : q ue le 1er novembre 2022, nos réserves soient remplies à 100%. C'est stratégique car ces réserves assurent en moyenne le quart des besoins du pays. Aujourd’hui, on est à presque 60%, c’est plus que d’habitude à cette période.
Pour trouver du gaz, la France se tourne vers les pays d’Afrique, le Moyen-Orient ou le Qatar. Mais ce n’est pas si simple, parce ce que tout le monde en Europe cherche à en acheter. L'Allemagne surtout qui a déclenché jeudi son niveau d’alerte, car le pays est encore plus dépendant que nous du gaz russe.
Un équipement suffisant ?
La France s’en sort mieux que ses voisins et cela grâce à nos terminaux d’importations qui nous permettent d’acheminer dans l'Hexagone par bateau du gaz naturel liquéfié (GNL) sans dépendre uniquement des traditionnels gazoducs terrestres. Un équipement que n'ont pas toujours nos voisins. Mais c’est loin de suffire. D'ailleurs, le gouvernement veut accélérer l'installation d’un terminal flottant de GNL de TotalEnergies dans le port du Havre qui pourra recevoir à lui seul recevoir l’équivalent de 10% de la consommation française. Le problème, c'est que les travaux ne seront pas terminés pour l'hiver prochain. La mise en service est prévue en septembre 2023.
Le gouvernement se veut rassurant sur la question des rationnements de gaz, mais l’hiver prochain, ce n'est pas exclu. D’ailleurs, l’exécutif cherche à limiter la consommation : il va lancer des groupes de travail sur la sobriété énergétique, avec les administrations mais aussi les commerces et les grandes entreprises. Le but est de réduire de 10% la consommation d’énergie de ces structures d’ici deux ans. Ils seront les derniers à être rationnés. Mais, il n’empêche, le gouvernement veut les inciter à la sobriété cet hiver.
Elisabeth Borne a aussi promis que pour éviter une explosion de 45% de la facture de gaz, un texte sera publié pour prolonger le bouclier tarifaire jusqu’à la fin de l’année
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