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Espoir d'un vaccin contre le Covid-19 : qui sont les gagnants, qui sont les perdants ?

Paris, Londres, Francfort, New York... Un peu partout sur la planète, c’était l’euphorie, lundi. Du côté des Bourses l’annonce de Pfizer sur un possible vaccin a dopé le moral des investisseurs. Le décryptage éco de Fanny Guinochet. 

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La Bourse de New York, le 4 novembre 2020. (KENA BETANCUR / AFP)

À Paris, la Bourse a vécu une séance complètement folle : en une seule journée le CAC 40 s’est envolé de 8%. L’indice parisien, qui réunit les 40 valeurs des grandes sociétés françaises, est repassé en trombe au-dessus de 5 000 avec un énorme volume de transactions : pas loin de 10 milliards d’euros, près de trois fois la moyenne observée depuis le début de l’année. Aux États-Unis, même tendance : le Dow Jones a pris près de 3% et en Asie mardi matin, Tokyo est dans le vert.

>> Covid-19 : ce que l'on sait du prometteur vaccin des laboratoires Pfizer et BioNTech

C’est dire l’espoir suscité par le vaccin de Pzifer, l’espoir de voir l’épidémie de coronavirus Covid-19 vaincue, l’activité économique reprendre, enfin, son cours normal. Cette annonce survient par ailleurs après le suspens de l’élection américaine et la victoire de Biden. De quoi faire décoller les marchés !

Quels sont les valeurs qui ont bondi ?

Tous les secteurs dont l’activité est durement frappée par le virus. D’abord, le transport, à terre avec le Covid, puisqu’on ne peut plus voyager ou presque. Par exemple, la perspective d’en finir avec les confinements et les restrictions ont redonné des couleurs à toute la filière aérienne. Des aéroports de Paris, ADP, qui ont gagné 15% lundi, en passant par Air France, +28% dans la journée, ou Easy Jet, avec +35 %. Sans oublier Airbus, avec +19%. Idem pour l’automobile : le tourisme, l’hôtellerie dont les valeurs sont remontées en flèche. Accor, par exemple a gagné 24%. La restauration aussi, quasi à l’arrêt avec les contraintes sanitaires ou encore la restauration d’entreprise fortement pénalisée par le télétravail comme Elior et Sodexo. Tous ont retrouvé de l’intérêt auprès des investisseurs.

Et qui sont les perdants ?

Une fois n’est pas coutume, les valeurs technologiques de tous ces groupes qui avaient explosé sous l’effet des confinements ont chuté. Zoom Video, ce système qui permet de faire des réunions à distance, des visioconférences, a perdu lundi 14% à Wall Street. Amazon, aussi, qui avait tellement prospéré depuis le début de la crise, a vu son cours se tasser de 2%, en restant toutefois encore très haut. Netflix, le service de vidéos à la demande, a lui perdu 6%. Attention toutefois au retour de bâton : il faudra sûrement beaucoup de temps entre la validation du vaccin et la vaccination de la population. Et lundi, ce décalage temporel les marchés ne l’ont peut être pas suffisamment intégré !

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